Le propriétaire de Mega World, Dirk Bron, exige la réouverture des magasins dès aujourd’hui. Début d’une bataille juridique (désespérée ?) entre le Hollandais et les administrateurs judiciaires.
Manque de fonds pour verser les salaires
Dirk Bron n’accepte pas que deux administrateurs judiciaires aient pris les rênes de son Mega World, et encore moins qu’ils aient déposé le bilan. À coup d’injonctions, l’entrepreneur tente de lutter contre les administrateurs.
Dernière en date, la demande de réouverture des magasins du discounter non alimentaire dès aujourd’hui. Ils n’ont en effet pas suivi la réouverture des magasins non essentiels mardi, les administrateurs judiciaires redoutant la mauvaise situation, et les éventuelles magouilles, du successeur de Blokker en Belgique. Bron déclare demander la réouverture dans l’intérêt du personnel, indispensable selon lui au versement de leur treizième mois. Cependant, les administrateurs judiciaires doutent qu’il y ait encore des fonds pour payer les employés et maintiennent donc les magasins fermés.
Une comptabilité désastreuse
En effet, l’enseigne compte encore 40 millions d’euros de factures impayées et les administrateurs n’ont toujours pas un aperçu complet des entrées et des dépenses de la chaîne. Ils n’auraient pas eu accès aux chiffres et ont qualifié la comptabilité de « désastreuse » dans De Tijd. Bron répond à cela que l’ancien directeur d’exploitation a bien communiqué tous les chiffres et que les stocks valent 19 millions d’euros. Rien que la moitié, ce serait déjà très bien craint cependant l’administrateur judiciaire, Thierry Lammar, selon De Standaard.
Normalement, le tribunal devait examiner lundi la demande de mise en faillite de la chaîne, mais Dirk Bron y a mis un frein : il fait appel de la décision de ne pas lui accorder la protection contre ses créanciers. Cette question devra donc être traitée jeudi avant qu’une décision sur la faillite puisse être rendue. Bron a également introduit une demande en tierce opposition contre la nomination des administrateurs judiciaires.
« Nous pensons qu’il attend l’entrée en vigueur du moratoire sur les faillites promis par le gouvernement, afin que la faillite ne puisse pas être déclarée avant la fin du mois de janvier », explique Lammar.