Une série de nouvelles mesures doivent empêcher les librairies de faire des jeux d’argent leur activité principale et de se transformer en authentiques casinos clandestins.
Activité auxiliaire
Depuis une dizaine d’années, les librairies belges sont autorisées à proposer des paris à titre d’activité annexe. L’objectif était de donner aux gérants une source de revenus supplémentaire afin de compenser le déclin des ventes de presse écrite. Mais certaines « fausses librairies » ont abusé de cette règle pour faire des jeux d’argent leur activité principale. « Il existe ainsi des librairies où l’on joue pour plus de 4 millions d’euros par an. Ce sont des montants hallucinants », a déclaré le ministre de la Justice Van Quickenborne dans Het Nieuwsblad.
Les nouvelles règles doivent mettre un terme à ces excès. Désormais, les librairies sont autorisées à tirer 20% de leur chiffre d’affaires des jeux d’argent. En outre, un gérant peut accepter plus de 250 000 euros en paris par an.
Enfin, les librairies devront proposer au moins 200 titres différents de journaux et de périodiques. Le chiffre d’affaires provenant de leur vente doit atteindre au moins 25 000 euros par an.
Clarté
La nouvelle réglementation intervient après la vente controversée par bpost de sa branche retail Ubiway Retail (qui compte environ 170 points de vente) au groupe de casinos Golden Palace. À la demande de la ministre des Entreprises publiques Petra De Sutter, bpost a ensuite inclus dans le contrat de vente que les jeux d’argent devaient rester une « activité connexe ». Vincent Van Quickenborne est en train de mettre en pratique ce qu’il entend exactement par là.
Perstablo, qui représente les intérêts des marchands de journaux belges, se réjouit de la clarification de la situation. « Je pense que c’est une bonne chose, car il y avait effectivement des abus. Ils essaient ainsi d’obtenir une licence de la Commission des jeux de hasard pour proposer des paris sportifs. C’est un article destiné exclusivement aux marchands de journaux », a déclaré Erik Van Olmen, administrateur de Perstabnlo, à la VRT.