Bien que les Belges effectuent davantage d’achats ciblés depuis la pandémie de coronavirus, le temps qu’ils consacrent au shopping n’a pas tellement diminué. Il n’est donc pas uniquement question de runshopping, constate The Retail Factory.
À peine 5% de temps en moins
Le temps passé par les Belges dans les centres commerciaux après le premier confinement a diminué de 5% en moyenne. Dans les parcs de vente au détail, la différence est encore plus faible : en moyenne, les acheteurs y ont passé 4% de temps en moins depuis le premier confinement au printemps. Le funshopping est donc loin d’être mort et tout ne résume certainement pas au runshopping, conclut The Retail Factory. D’après les calculs, on ne peut d’ailleurs pas encore véritablement parler de runshopping.
Toutefois, les acheteurs tiennent compte du virus et leurs achats sont plus ciblés. Par exemple, on constate que la fréquentation dans les centres commerciaux belges a diminué de 35%, alors qu’elle n’a diminué que de 7% dans les parcs de vente au détail. Les consommateurs achètent donc différemment (et moins). Le fait que les centres commerciaux soient plus touchés que les parcs de vente au détail peut s’expliquer par plusieurs facteurs : étant des espaces fermés, ils sont parfois perçus comme plus sensibles aux risques de contamination, et les centres commerciaux sont encore largement associés au funshopping, à une journée détente et à des pauses restauration.
Au vu des chiffres, The Retail Factory conclut néanmoins que les consommateurs souhaitent indéniablement continuer à consacrer du temps au shopping. Mais les détaillants devront les y encourager : les promotions et l’expérience client seront cruciales pour inciter le consommateur à revenir dans les magasins après ce deuxième confinement, et pour qu’il retrouve vraiment le côté « fun » du shopping.
Graphiques : The Retail Factory 2020