Au Brésil, plusieurs litiges fiscaux pourraient coûter 3 milliards d’euros à Unilever. Le groupe britannique aurait mis sur pied divers montages pour frauder le fisc.
Restructuration
La plainte la plus importante, d’une valeur de plus de deux milliards d’euros, concerne la restructuration de la branche brésilienne, rapporte le CNRC. Entre 1999 et 2004, Unilever a vendu plus d’un millier de petites marques dans le monde. Mais au Brésil, le groupe a procédé à une série d’acquisitions qu’il a hébergé sous Unilever Brasil en 2001.
Selon les autorités fiscales brésiliennes, l’opération n’avait aucun intérêt commercial et a été uniquement mise en place pour échapper aux impôts. Unilever a certes obtenu gain de cause en première instance, mais les autorités fiscales ont engagé une nouvelle procédure en 2013. Le montant réclamé, qui s’élevait initialement à un demi-milliard d’euros, dépasse désormais les deux milliards d’euros. Selon la société, il ne faut pas attendre de décision définitive dans l’immédiat.
Reprise
Outre cette restructuration, Unilever est également impliquée dans plusieurs litiges fiscaux de moindre importance au Brésil qui pourraient – dans le pire des cas – lui coûter plus de 800 millions d’euros. Au début de l’année dernière, le géant des FMCG a perdu un procès en appel qui lui coutera 137 millions d’euros. Le juge a estimé que l’acquisition d’Unilever Brasil Alimentos par la branche brésilienne du groupe avait pour seul but d’éluder l’impôt.
Dans une réponse à NU.nl, Unilever déclare qu’elle « essaie de payer les impôts souhaités sur les bénéfices que nous réalisons et dans les pays où nous créons la valeur qui rend ces bénéfices possibles. » L’entreprise refuse de faire tout autre commentaire sur les procédures en cours.