La crise du coronavirus a donné un coup de pouce supplémentaire au commerce électronique. Parallèlement, les problèmes liés aux commandes en ligne se multiplient rapidement.
Dropshipping
Cette année, l’Inspection économique du SPF Économie a déjà reçu 14.404 signalements de problèmes liés aux commandes en ligne. C’est plus de la moitié des chiffres de l’année dernière, durant laquelle 9.454 plaintes avaient été enregistrées. Les Belges achètent davantage en ligne en raison de la crise, mais ces commandes sont également bien plus sources de problèmes.
L’Inspection économique a constaté un nombre considérablement plus élevé de déconvenues liées au dropshipping, système selon lequel l’exploitant de la boutique en ligne ne détient pas de stock. Les marchandises concernées sont souvent expédiées directement depuis l’Asie, et le client doit attendre des semaines, voire des mois, avant de les recevoir. « Les articles ne sont généralement pas à la hauteur des attentes. Ils peuvent par exemple ne pas correspondre à ceux apparaissant sur les photos, être de qualité inférieure, se casser rapidement ou même être carrément dangereux. En général, les retours ne peuvent être effectués que vers la Chine ou d’autres pays lointains, à vos frais, ce qui revient souvent plus cher que le produit commandé », explique la porte-parole, Chantal de Pauw, à Business AM.
Pour rappel, le dropshipping n’est pas illégal, mais de plus en plus de boutiques en ligne malhonnêtes abusent de ce système. Souvent, elles ne mentionnent pas leurs coordonnées et disparaissent rapidement après une vague de (fausses) publicités sur les réseaux sociaux.