Les consommateurs belges manifestent un intérêt limité mais grandissant pour les modèles d’abonnement. Bien que l’adoption de ces modèles soit encore faible, le « super bundling » et les groupes cibles plus jeunes offrent un potentiel de croissance.
Des sentiments mitigés
Bien que 46 % de la population soit abonnée à un service de détail, en particulier à des services électroniques tels que les consoles de jeux, seuls 15 % des Belges s’abonnent à une boîte repas. Seuls 6 % utilisent des boîtes de réapprovisionnement automatique, où les produits dont les consommateurs ont besoin régulièrement sont livrés à des moments précis.
Selon une nouvelle étude de Comeos et Deloitte, la popularité des abonnements varie considérablement en fonction de la tranche d’âge et de la région. Les plus fervents abonnés ont moins de 25 ans, 82 % d’entre eux ayant souscrit un abonnement. Avec l’âge, l’intérêt pour les modèles d’abonnement diminue. De plus, la Flandre est à la traîne : Bruxelles a le taux d’adoption le plus élevé pour les boîtes repas (23 %), suivie par la Wallonie (17 %).
Inconnu rime souvent avec mal-aimé : la notoriété de certains modèles d’abonnement, tels que les abonnements aux biens durables, est encore faible. En outre, le prix et la flexibilité sont les conditions indispensables au succès. 84 % des personnes interrogées s’attendent à ce que la valeur du contenu d’une boîte soit égale ou supérieure au prix payé. Les livraisons gratuites et les avantages liés à la fidélité sont appréciés par les abonnés existants, tandis que de nombreux consommateurs sont réticents à s’engager dans des abonnements à long terme sans options de résiliation flexibles.
Le « super bundling » comme solution
Pourtant, les gens y sont favorables : plus de la moitié (51 %) des non-abonnés envisagent de le faire pour des produits alimentaires frais ou emballés. Dans l’ensemble, 61 % prévoient de conserver le même nombre d’abonnements au cours des trois prochaines années. Pour abaisser le seuil, ce qui se révèle nécessaire, une tendance notable est l’émergence du « super bundling ». Ce concept consiste à fusionner plusieurs services d’abonnement en une seule plateforme.
L’étude a révélé que 46 % des personnes interrogées consacreraient plus de temps à leurs abonnements si elles pouvaient les gérer de manière centralisée. En outre, 40 % d’entre eux envisageraient d’acheter des services supplémentaires. Les entreprises de télécommunications et les banques sont considérées comme des fournisseurs potentiels de ces offres groupées, après les exemples d’Amazon Prime et de Walmart+, mais aussi de la plateforme KBC Deals en Belgique.
« Il est avantageux qu’une partie de confiance propose des offres groupées. Il peut s’agir d’une banque ou d’une société de télécommunications, bien que des retailers réputés puissent également jouer ce rôle », indique l’étude.