Le Conseil supérieur de la santé est favorable au port obligatoire de masques buccaux dans les magasins et les supermarchés, principalement par crainte d’une deuxième vague. Cependant, au sein du GEES, le groupe d’experts en charge du déconfinement, il n’y a pas de consensus sur la question.
Vivement recommandé, mais pas obligatoire
Pour l’instant, dans notre pays, le port du masque buccal n’est pas obligatoire dans les magasins. Le Conseil national de sécurité n’est pas parvenu à un consensus à cet égard lors de sa dernière réunion du 24 juin. Les virologistes et les experts de la santé auraient pourtant insisté pour rendre le port du masque obligatoire mais, au sein du GEES, composé d’autres experts, tout le monde n’y était pas favorable. C’est pourquoi il a finalement seulement été décidé de « vivement recommander » le port du masque dans les magasins.
Le Conseil supérieur de la santé, l’organe scientifique consultatif du SPF Santé publique, demande maintenant que le port du masque soit imposé dans les magasins. Le Conseil avance, entre autres, les nouvelles connaissances scientifiques sur le mode de propagation du virus.
« Le virus peut non seulement se propager par contact direct et par gouttelettes, mais aussi par microgouttelettes, beaucoup plus petites et qui restent jusqu’à trois heures en suspension dans l’air », a expliqué Nicolas Van Larebeke du Conseil supérieur de la santé sur Radio 1. « Dans un espace clos, ces gouttelettes peuvent s’accumuler dans l’air. Il peut donc y avoir un risque d’infection. Notre compréhension scientifique se précise progressivement. »
Éviter une deuxième vague
Le moment choisi par le Conseil supérieur de la santé n’est pas anodin. Ces déclarations sont directement liées à la crainte d’une deuxième vague, explique Van Larebeke dans De Standaard. « Une deuxième vague d’infection du virus serait catastrophique pour la santé et l’économie. Certaines personnes ne se soucient ni d’elles-mêmes ni des autres. »
« Le port du masque pourrait sensibiliser davantage au danger imminent du virus. Tant que nous n’aurons pas de vaccin et que le virus restera présent, le risque d’une deuxième vague subsistera. Nous avons jugé bon de nous exprimer afin de soutenir la prise de la bonne décision », déclare Van Larebeke.