Pas d’épargne durant Noël et Nouvel An
Depuis 2007 le nombre de dimanches d’ouverture octroyé a augmenté de trois à six par an. Dans la pratique les commerçants optent généralement pour des dimanches d’ouverture durant la période de fin d’année ou pendant les soldes. Le mois de décembre 2012 comprenait trois dimanches d’ouverture : un de plus par rapport à 2011, où Noël et Nouvel An tombaient un dimanche. Raison pour laquelle les achats cette année ont été mieux répartis.
Selon le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) les consommateurs auraient dépensé 2% de plus durant les dimanches d’ouverture. « C’est étonnant, vu le manque de confiance des consommateurs et le fait que les gens soient moins dépensiers en ces temps économiques plutôt sombres », affirme la présidente du SNI, Christine Mattheeuws. « Le Belge se refuse, semble-t-il, à rogner sur ses achats de fin d’année. »
Malgré tout ces ventes supplémentaires n’ont pas de quoi satisfaire pleinement les commerçants, car elles n’ont pu compenser l’automne médiocre : dans le secteur de la mode le stock restant de quatre commerçants sur cinq est égal, voire même supérieur par rapport à 2011. Suite au temps doux de ces derniers mois, 40% des collections automne-hiver se trouvent toujours dans les rayons.
Par contre d’autres produits se sont bien vendus en fin d’année, notamment les multimédias (smartphones, tablettes PC), les livres, les box DVD, la parfumerie, les jouets et les vêtements de fête. Les bons-cadeaux sont à nouveau en vogue, car le consommateur veut éviter de se tromper de cadeau.
Coût salarial plus élevé pour les prestations du dimanche
Le jong VLD (les jeunes du Open VLD) plaide pour une augmentation du nombre de dimanches d’ouverture. Selon l’économiste louvaniste, Maarten Goos, cette extension permettrait d’augmenter le chiffre d’affaires et de créer 10.000 à 15.000 nouveaux emplois dans le commerce, car l’élargissement des heures d’ouverture nécessite davantage d’effectifs.
Le SNI et l’union des indépendants Unizo pour leur part ne sont pas demandeurs de cette mesure, car ils estiment que cela entraînera un glissement de l’économie, sans apporter de plus-value pour les commerçants. D’autre part les commerçants ont déjà beaucoup de mal à trouver du personnel disponible le dimanche. De plus les coûts salariaux pour les prestations du dimanche sont plus élevés.
Traduction : Marie-Noëlle Masure