En 2016 le Belge a payé par voie digitale en moyenne 150 fois (par carte bancaire ou GSM), nettement moins que les Suédois. En cause : l’abondance des points de retrait d’argent cash et le manque de terminaux de paiement chez les petits indépendants.
Trop de points de retrait d’argent cash
Les Suédois sont les champions du paiement électronique : l’an dernier ils ont payé par voie digitale en moyenne 317 fois. A l’autre extrémité se trouvent les Allemands, avec à peine 49 paiements électroniques par an. Entre les deux figurent les Britanniques (249 fois par an), les Hollandais (229), les Français (165) et ensuite les Belges (150). C’est ce qui ressort des chiffres de la Bank for International Settlements, que le journal De Tijd a pu consulter.
L’une des raisons de la prédominance du cash en Belgique est que notre pays compte cinq fois plus de points de retrait d’argent liquide par habitant que les Pays-Bas, alors que les Pays-Bas comptent le double de terminaux de paiement par habitant comparé à notre pays. « Ce retard s’explique avant tout par le fait que trop peu d’indépendants – tels que les boulangers, les coiffeurs, les sandwicheries – donnent la possibilité de payer par voie électronique », affirme Leo Van Hove, professeur d’économie à la VUB. « Bon nombre d’entre eux acceptent uniquement du cash, parce qu’ils trouvent les paiements électroniques trop chers. »
Nombreux atouts
Selon le spécialiste financier de la VUB le paiement électronique présente pourtant de nombreux atouts. « L’argent cash doit être transporté, compté, recompté, stocké et sécurisé. Cela coûte des millions aux banques et aux magasins », explique-t-il. « Les paiements électroniques sont plus sûrs et freinent l’économie au noir. »
« Dans un pays comme la Hollande actuellement un paiement digital coûte moins cher à la société qu’un paiement cash, car les Hollandais sont si nombreux à payer par voie digitale que cela compense largement les coûts des paiements électroniques. En Belgique c’est encore loin d’être le cas. »