Les Belges ont acheté un tiers d’articles en plus en ligne au cours du premier semestre de cette année. Néanmoins, le marché total du commerce électronique a connu un ralentissement causé par l’absence de voyage et les ventes quasi nulles de tickets et autres services.
Enfin mature
Le fait que la crise du coronavirus ait provoqué un essor du commerce électronique est désormais prouvé : selon le BeCommerce Market Monitor, les Belges ont effectué près de 33 % de dépenses supplémentaires en produits commandés en ligne au cours des six derniers mois. Ils ont également acheté plus souvent via Internet : un nombre record de 59,1 millions d’achats en ligne ont été effectués.
Le nombre d’utilisateurs a également augmenté grâce au confinement : le cap des 8,1 millions de consommateurs a été atteint au cours des six derniers mois, soit 2 % de plus qu’un an auparavant. Ce qui est particulièrement frappant, c’est l’évolution dans les catégories de produits : pour la première fois, l’habillement est le « numéro un absolu », déclare Sofie Geeroms de l’association professionnelle BeCommerce. Près d’un vêtement sur trois a été acheté en ligne. Avant la crise du coronavirus, ces ventes ne dépassaient pas les 20 %.
« Alors qu’auparavant, nous entendions souvent les consommateurs dire qu’ils voulaient pouvoir essayer les vêtements, avec la crise sanitaire et surtout le confinement, nous constatons que les Belges ont trouvé leurs marques pour acheter ces derniers en ligne. Notre marché arrive enfin à maturité », déclare Geeroms.
La moitié du secteur au point mort
Le secteur des services en ligne a cependant été touché de plein fouet par la crise. Les ventes de voyages et de tickets pour des attractions et des événements, entre autres, sont tombées momentanément au plus bas (seulement 1 achat en ligne sur 10), alors que ce marché représente normalement près de la moitié de l’ensemble des dépenses en ligne en Belgique.
Les services représentant souvent des dépenses plus onéreuses, l’impact s’est fait fortement ressentir sur le chiffre d’affaires total qui a chuté de 5,1 milliards d’euros. Cela représente une baisse de 10 % par rapport au premier semestre 2019, mais c’est aussi 17 % de moins que prévu. Néanmoins, BeCommerce se montre optimiste pour l’avenir, lorsque le secteur des services attirera à nouveau les clients.