Il n’y a aucune certitude, seulement une possibilité que les magasins puissent rouvrir le 11 mai, a précisé dimanche la Première ministre Sophie Wilmès. Cette incertitude n’est pas du goût du secteur du commerce de détail.
Désaccord entre experts et politiciens
Après la conférence de presse très critiquée de vendredi soir, il semblait clair qu’à partir du 11 mai, tous les magasins, sans exception, seraient autorisés à rouvrir. Mais dimanche, il s’est avéré que ce message était très conditionnel. Les virologistes pensent que la date fixée est trop précoce et demandent une réouverture échelonnée. Il faut d’abord réduire le nombre de nouvelles infections, a rapidement annoncé Marc Van Ranst. Dimanche matin, le Premier ministre Sophie Wilmès a confirmé cette vision dans l’émission de télévision De Zevende Dag : « Il n’y a aucune certitude que les magasins ouvriront dans la prochaine phase de la stratégie de sortie, juste une perspective. L’ensemble du plan est conditionnel. »
Il semble que les experts et les politiciens ne soient pas d’accord sur ce point. Dans le même programme, le vice-premier ministre Alexander De Croo a défendu la décision de rouvrir tous les magasins en même temps : « Nous ne voulons pas que certains magasins pourront ouvrir et d’autres pas. Je comprends l’inquiétude, mais surtout j’entends beaucoup d’appétit de la part des entrepreneurs qui veulent montrer qu’ils sont dignes de la confiance. Nous leur donnons cette confiance. »
Les fédérations sectorielles Comeos et Unizo soulignent que les magasins aux Pays-Bas ont pu rester ouverts tout le temps sans problème, et que la récente réouverture en Allemagne n’a pas non plus créé des difficultés. « Nous sommes prêts à rouvrir en toute sécurité » affirment-ils. En tout cas, l’incertitude pèse lourdement sur les détaillants qui se préparent actuellement à une réouverture en toute sécurité, et qui auraient préféré rouvrir dès le 4 mai. Ils sont inactives depuis le 18 mars : de nombreuses entreprises de détail sont sur le point de s’effondrer, notamment parce que les banques tardent à accorder des lignes de crédit.