L’autorité belge de la Concurrence (ABC) enquête sur de possibles ententes entre les supermarchés belges sur les prix des masques chirurgicaux pendant la dernière crise sanitaire. En théorie, les amendes pourraient se chiffrer en millions.
« Des choses qui nous ont paru étranges »
L’enquête a été ouverte il y a un an, mais l’agence de presse Belga vient seulement d’en prendre connaissance. L’ABC déclare avoir « observé des choses qui nous ont paru étranges ». Ces éléments incitent l’autorité de la concurrence à soupçonner une décision concernée pour « mettre le prix à un certain niveau ».
On ne sait pas quels supermarchés font l’objet d’une enquête. Carrefour en fait mention dans son rapport annuel où la chaîne déclare coopérer à l’enquête, sans donner plus de détails. Aldi et Colruyt n’ont pas souhaité faire de commentaires, rapporte De Tijd.
Delhaize : « A toujours travaillé correctement »
Lidl s’est montré un peu plus prolixe : le discounter confirme qu’il a dû transmettre des informations sur les prix de ses masques il y a un an, mais n’a plus été contacté depuis. Idem chez Delhaize, où le porte-parole Roel Dekelver souligne qu’il a toujours travaillé correctement. « Nous avons fixé les prix de manière indépendante et avons vendu nos masques au prix d’achat », explique Roel Dekelver.
Reste à savoir si l’ABC pourra étayer ses soupçons. Le passé récent montre que toutes les issues sont envisageables. En 2019, une enquête sur une possible entente sur les prix entre Carrefour et Louis Delhaize Group a été clôturée sans conséquence ; en 2015, une enquête sur une entente concernant le prix de shampoings a donné lieu à une amende de quelque 174 millions d’euros pour les 18 entreprises impliquées.