René Benko, l’ancien propriétaire des chaînes de grands magasins Galeria, Inno et Bijenkorf, reste pour l’instant en détention. Il est soupçonné de détournement de fonds et doit rester en prison car le risque de récidive est trop élevé.
Détournement de moyens et d’investissements
Le promoteur immobilier autrichien est le fondateur du groupe en faillite Signa (la société holding qui chapeautait Galeria, Selfridges, Inno et Bijenkorf, entre autres, jusqu’à la fin de 2023) et est accusé d’avoir dissimulé des actifs à ses créanciers et aux autorités. Benko aurait dissimulé des actifs par l’intermédiaire d’une fondation du nom de sa fille Laura, après s’être déclaré personnellement en faillite en raison de dettes croissantes auprès des autorités fiscales autrichiennes, entre autres.
Malgré sa faillite, Benko a continué à faire parler de lui en raison de son mode de vie luxueux. La police a écouté l’homme d’affaires pendant des mois et a suivi sa messagerie. Les procureurs affirment qu’il a demandé à tort l’aide financière en période du Covid pour un chalet à Lech, mais l’enquête se concentre également sur la situation financière de Signa, où Benko aurait dupé les créanciers par le biais de structures opaques.
À la fin de l’année 2023, le rideau est tombé sur Signa, plongeant plusieurs filiales dans la tourmente. Galeria s’est effondrée mais a redémarré avec succès. Selfridges et Bijenkorf ont dû trouver refuge auprès de leur coactionnaire thaïlandais, tandis qu’Inno a fait l’objet d’une procédure de vente indépendante. Toutefois, la chute a entraîné de lourdes pertes pour les investisseurs, qui exigent désormais que Benko rembourse au moins 2,4 milliards d’euros.