Des résultats déconcertants
Les résultats de cette enquête sont stupéfiants : près de six employés de magasin sur dix disent avoir déjà été insultés ; une caissière sur trois a déjà été menacée, un employé sur quatre a fait l’objet de remarques sexuelles et un sur six a été confronté à des agressions physiques. 20,3% des répondants disent avoir affaire chaque semaine à des clients qui crient et 8,6% se font insultés au moins une fois par semaine.
De ce fait un employé sur dix envisage de démissionner ou a dû rester à la maison plusieurs jours suite au comportement agressif de clients. « Il est grand temps que les chaînes prennent ce problème au sérieux », souligne le syndicat. « Plus de la moitié des personnes interrogées n’ont reçu aucune formation concernant d’éventuelles instructions de sécurité et ne savent donc pas comment réagir face à un client agressif qui les attaque. »
Formations préventives
Selon la fédération du commerce Comeos, la prévention est l’une des priorités dans l’agenda des chaînes de magasins. Dans le journal Het Nieuwsblad, le porte-parole Peter Vandenberghe indique que les grandes chaînes consacrent déjà plus de 600 millions d’euros par an à la prévention de la criminalité en magasin.
Selon l’organisation faîtière des chaînes de magasins, ces dernières années l’accent s’est déplacé de l’aspect financier vers l’aspect préventif : « La perte encourue suite à un vol peut être comptabilisée, mais la douleur humaine suite à une agression n’est pas chiffrable : l’agressivité peut avoir un sérieux impact sur les employés et leurs collègues. Faire disparaître le sentiment d’insécurité demande du temps », explique Vandenberghe.
Le syndicat socialiste a interrogé près de mille personnes travaillant dans des chaînes d’alimentation et de mode, pour la majorité des femmes. « Nos délégués syndicaux ont régulièrement eu des échos concernant des clients agressifs, voire même de violence physique. Mais nous ne disposions pas de chiffres concrets. D’où cette enquête », commente le syndicaliste Jan De Weghe dans Het Nieuwsblad.