Obligation de déclaration depuis la crise de l’euro
Les shortsellers vendent des actions qu’ils empruntent et dont ils sont convaincus qu’elles vont baisser, pour ensuite – lorsque que la baisse est effective – les racheter à un prix inférieur. Ils empochent alors la différence, qui parfois peut être conséquente. Toutefois ces pratiques spéculatives ont pour effet de déstabiliser les marchés financiers.
Afin de réprimer ces pratiques, l’Europe – dans le contexte de la crise financière et la crise de l’euro – a décidé d’obliger les shortsellers à déclarer leurs positions à découvert sur les actions, lorsque ces positions sont égales ou supérieures à 0,5 % du capital en actions émis. Cette mesure européenne est entrée en vigueur au début de ce mois.
Dans l’attente des résultats du troisième trimestre
Les shortsellers doivent transmettre leurs déclarations de positions à découvert à la FSMA, le gendarme boursier belge, qui vient de publier son premier rapport. Il en ressort que quatre fonds spéculatifs américains et un fonds d’investissement britannique ont ainsi des positions courtes sur Delhaize pour un total de 3,67% du total des actions.
Quant à savoir si les spéculateurs ont parié sur une baisse du cours en vue des résultats du troisième trimestre, que Delhaize annoncera demain (et des mouvements boursiers qui en découleront), l’hypothèse n’est pas à exclure. Car selon le journal De Tijd, les analystes du Crédit Suisse et de la Rabobank notamment prévoient des résultats en baisse pour le troisième trimestre.
Les pronostics des analystes s’avèreront-ils exacts et les shortsellers empocheront-ils leurs gains ? Réponse demain …
Traduction : Marie-Noëlle Masure