Un quart des ventes en moins aux EU
De janvier à novembre de cette année, Volkswagen a vendu 5.335.700 voitures. Une baisse de 4,5% par rapport à la même période l’année précédente. En novembre, la vente dans le monde est tombée à 496.100 voitures. Il est un peu tôt pour attribuer cette régression uniquement au scandale environnemental. Souvent, il faut attendre des semaines, parfois des mois entre la commande et la livraison d’une voiture. Au siège social situé à Wolfsburg, on réalise très bien que les effets précis du scandale environnemental ne sont pas encore clairement connus.
Il est frappant de constater qu’en Europe et en Chine, les deux principaux marchés de commercialisation de la marque, on enregistre une hausse de la vente de voitures Volkswagen. En Chine, elle a même augmenté de 8,6% par rapport à l’année précédente.
Ailleurs, la marque enregistre une forte baisse de ses ventes : au Brésil, une diminution de moitié, en Russie, la vente a dégringolé de 31,8% et aux Etats-Unis – où les voitures diesel de VW ne sont plus vendues – on enregistre une chute de quasi un quart (24,7%).
L’affaire des émissions de CO2 est moins étendue que ce qu’on craignait
Début de la semaine dernière, Volkswagen a néanmoins rapporté des nouvelles un peu meilleures. Pour ce qui est du scandale des émissions de CO2, il semble que cela ne concernerait non pas les 800.000 voitures du groupe Volkswagen, comme annoncé précédemment, mais ‘seulement’ 36.000 voitures. « Lors de mesures internes, seuls 9 variantes du modèle présentaient des anomalies », semble-t-il. « A partir d’aujourd’hui, on peut être certain que le véritable taux d’émission de CO2 correspond au taux d’émission mentionné sur la fiche technique. Les soupçons de manipulation illégale des données des consommateurs n’ont donc pas été confirmés. »
En plus de cette affaire des émissions de CO2, Volkswagen est encore toujours en proie au scandale du logiciel trafiqué qui a permis au constructeur de contourner les essais environnementaux des moteurs diesel de près de 11 millions de voitures dans le monde. Le tout nouveau dirigeant du groupe, Matthias Müller, a annoncé que VW avait consciemment opté pour ce logiciel trafiqué puisque le fabricant ne possédait tout simplement pas ‘la technique ni l’argent’ pour que les fameux moteurs diesel EA 189 puissent répondre aux normes d’émission aux Etats-Unis. Suite à cette affaire, déjà neuf collaborateurs ont été suspendus, c’est ce qu’on a pu apprendre lors d’une conférence de presse jeudi dernier.