Dans une interview accordée à L’Echo, Olaf Koch, PDG de Metro, indique que toutes les possibilités sont à l’étude pour Makro. Il semblerait que la vente fasse partie de celles-ci.
320 millions
La semaine dernière, Metro a une nouvelle fois (et dernière fois ?) lancé une bouée de sauvetage à Makro sous la forme d’une nouvelle injection de capital de 40 millions d’euros. Ce n’est pas la première fois que la société mère allemande vient en aide à la filiale belge. Le groupe a déjà injecté 320 millions d’euros d’argent frais dans la filiale belge de Makro depuis 2015.
Koch reconnaît les difficultés de la Belgique. « Nous avons deux marques en Belgique : Makro et Metro. Metro, une marque relativement discrète, est axée sur l’horeca et réalise de très bons résultats. D’autre part, Makro est encore toujours confrontée à de grands défis. »
Il ne souhaite pas s’étendre sur les différentes solutions possibles, mais il est clair qu’il n’exclut rien, même pas la vente. « Makro Belgium est l’une de nos rares entités qui est déficitaire. Ceci n’est pas l’endroit pour parler plus spécifiquement de ce que nous cherchons à résoudre, mais sur un plan général, nous sommes convaincus que nous pouvons développer un modèle d’affaires de vente en gros. Nous devons envisager toutes les possibilités et évaluer nos chances de succès. »
Des différences au niveau local
Le modèle de l’hypermarché n’est pas dépassé partout, selon Koch, et il évoque le succès de cette formule en Allemagne. Le plus difficile est de trouver le bon format pour chaque pays. « Il n’est pas facile de copier et de mettre en œuvre un concept de magasin qui fonctionne dans un pays, dans un autre pays, par exemple en Belgique. Les habitudes culinaires locales et le mode de vie et de consommation doivent être appréciés et respectés. »
Makro est également actif et prospère dans d’autres pays tels que l’Espagne et la Pologne. Les différents pays disposent d’une grande autonomie depuis 2012. Koch est convaincu que le commerce de gros est une activité 100% locale. « Si nous comparons par exemple l’horeca en Espagne et au Portugal, on constate de très grandes différences alors qu’ils se situent sur la même péninsule. Il faut distinguer les marchés pour convaincre les consommateurs. C’est ce que nous avons fait à de nombreux endroits. En Belgique, la marque Metro est une réussite, alors que Makro a encore un long chemin à parcourir. »