Ces dernières années la rue Neuve à Bruxelles traverse une période difficile : 10% des magasins sont vides. En cause? Les attentats terroristes, mais également la concurrence de The Mint et les travaux de rénovation de City 2.
Concurrence des centres commerciaux
Le vide locatif dans la rue Neuve à Bruxelles, artère commerçante la plus chère de Belgique et éternel rival du Meir à Anvers, ne cesse d’augmenter. Ces dernières années la rue commerçante bruxelloise traverse une mauvaise passe, suite aux attentats terroristes, au piétonnier très controversé et aux nombreux chantiers en cours.
Et pour comble s’y est ajouté la concurrence des centres commerciaux The Mint et City 2. Dans le quartier de City 2 en particulier, où les travaux de rénovation dureront encore au moins dix mois, les magasins inoccupés se multiplient. City 2 accueille 13 millions de visiteurs par an, autant de shoppers que perd la rue commerçante, se plaignent les commerçants dans le journal L’Echo.
Dix immeubles inoccupés en deux ans
Durant l’année écoulée les nouveaux locataires ayant pris leur quartier à la rue Neuve ont été peu nombreux, alors qu’aujourd’hui 10 magasins sur les 98 au total sont vides, indique Grégoire Dupont de la plateforme de crowdfunding Refero.re. Il y a deux ans ils étaient tous occupés, ajoute-t-il.
Malgré tout les loyers restent élevés – parfois gonflés artificiellement par les propriétaires immobiliers, selon L’Echo – et varient selon les immeubles : pour une même surface les locataires paient parfois le double d’après l’endroit où est situé l’immeuble. La rue peut en effet être subdivisée en deux micromarchés : la première partie de la rue (jusqu’au n° 70) est la plus prisée, tandis que dans l’autre partie la valeur locative est moins élevée.
Les travaux de rénovation qui débuteront à la fin du mois et dureront deux ans, devraient insuffler un nouveau dynamisme à la rue commerçante en déclin. Le projet aura lieu en différentes phases et prévoit une revalorisation de tout le quartier.