Les chiffres d’affaires décevants et les coûts élevés liés aux fermetures de magasins pèsent sur les résultats de l’enseigne britannique Marks & Spencer, qui s’apprête à émettre des actions pour financer son récent accord avec l’acteur online Ocado.
Plan de transformation en bonne voie
Durant l’exercice écoulé (clos le 30 mars), le chiffre d’affaires de Marks & Spencer a reculé de 10,7 milliards de livres à 10,4 milliards de livres (11,8 milliards d’euros). Le bénéfice opérationnel a régressé de 670,6 millions de livres à 601 millions livres (680 millions d’euros). Dans le segment mode les ventes ont reculé de 3,6% et dans l’alimentaire de 0,6%. Dans l’année à venir le chiffre d’affaires de la mode devrait encore baisser de 3% et celui du segment food de 1%.
Ces mauvaises performances sont en grande partie attribuables au programme de restructuration radical, qui implique notamment la fermeture de nombreux magasins : ceci a entraîné des coûts non-récurrents élevés et une perte de chiffre d’affaires. En outre le processus de restructuration n’est pas encore terminé : en plus des 35 magasins déjà fermés, 85 autres subiront le même sort, ce qui portera le nombre total de fermetures à 120, nettement plus que les 100 fermetures annoncées initialement. Néanmoins le CEO Steve Rowe affirme que le plan de transformation est en bonne voie et que les premiers signes de redressement sont perceptibles.
En ce moment Marks & Spencer s’apprête à émettre de nouvelles actions préférentielles afin de financer l’accord conclu avec l’e-tailer Ocado. M&S débourse 750 millions de livres (près d’un milliard d’euros) à Ocado pour une participation de 50% dans une nouvelle joint-venture dédiée à la livraisons de courses.