Les grands centres commerciaux restent fermés
A la demande des autorités, les grands centres commerciaux de Bruxelles, comme City2, Westland Shopping et Basilix, sont restés fermés aujourd’hui, tout comme ce week-end. Vu la forte concentration de visiteurs dans ces shopping centers, le risque y est plus élevé que dans les plus petits commerces.
Outre les centres commerciaux, certaines grandes chaînes, tels que les magasins Ikea d’Anderlecht et de Zaventem et les magasins Decathlon d’Evere et Zaventem, sont restés fermés. Les clients des hypermarchés Cora d’Anderlecht et Woluwe se sont également trouvés devant une porte close.
Sorry, we’re open
Par contre d’autres magasins ont décidé d’ouvrir, notamment la plupart des supermarchés. « Nous fermons uniquement les points de vente lorsque la police nous le demande explicitement », a déclaré le porte-parole de Carrefour, Bapitste Van Outryve. C’est le cas notamment pour les filiales Carrefour dans le complexe de City 2 et dans la station de métro Rogier. Chez Delhaize les magasins du Hainaut sont restés fermés, notamment à Mons, Bouffioulx, Epinois, Lessines, Marcinelle, Montigny et Morlanwelz.
Face à ces nombreuses fermetures, un entrepreneur a décidé de lancer une page Facebook ‘Sorry, we’re open’. Plusieurs petits commerces bruxellois se sont déjà associés à cette initiative.
Pas de compensation prévue
L’Unizo fait savoir à ses membres que la hausse du niveau d’alerte terroriste ne les oblige pas à fermer leur commerce, mais dit comprendre ceux qui ont décidé de le faire quand même. Afin de répondre aux questions de ses membres, l’organisation des indépendants a ouvert une ligne de renseignements gratuite, le 0800-20 750.
Toutefois en cas de fermeture, aucune compensation n’est prévue. Néanmoins, en fonction de la durée de l’alerte terroriste, l’Unizo évaluera les dommages économiques subis par les commerçants et demandera si nécessaires des compensations adéquates.
Comeos demande une concertation structurelle
De son côté Comeos, la fédération du commerce et des services, souhaite se réunir autour de la table avec les autorités fédérales en vue d’une concertation structurelle concernant la menace terroriste. « La manière improvisée dont les choses se déroulent aujourd’hui, crée trop d’incertitude », estime la fédération.
« En janvier, après les attentats contre Charlie Hebdo à Paris, nous avions déjà insisté auprès des autorités afin de mettre au point un plan précis concernant les niveaux d’alertes terroristes », explique Dominique Michel, directeur général de Comeos. « Notre demande a été notée, mais a visiblement été oubliée ensuite, car lors d’une nouvelle concertation mardi dernier, nous avons dû réitérer notre demande. Et tout cela pour constater qu’aujourd’hui rien n’a encore été réglé et que tout est improvisé. Nous marchons donc à l’aveuglette : devons-nous fermer les magasins, devons-nous prévoir des agents de sécurité supplémentaires et que doit être leur tâche, … »