Après avoir reçu une offre spontanée pour la chaîne de grands magasins Selfridges, la famille propriétaire Weston tente d’attirer d’autres candidats avec une mise aux enchères.
Mise à prix : 4 milliards de livres
On a appris le mois dernier que le groupe de grands magasins Selfridges, également propriétaire de Bijenkorf dans nos contrées, avait reçu une offre spontanée. L’identité de l’acheteur potentiel et le montant n’ont pas été divulgués. On sait juste que le candidat acquéreur s’intéresse surtout aux branches britannique et irlandaise du groupe, à savoir Selfridges proprement dite, plus Brown Thomas et Arnott en Irlande.
Cette marque d’intérêt a incité la riche famille Weston, qui avait racheté Selfridges pour un peu moins de 700 millions d’euros en 2003, à tester le marché. À cet effet, elle a engagé la banque d’investissement Credit Suisse. Et celle-ci a décidé, selon les informations du Guardian, de faire sortir du bois d’autres candidats avec une vente aux enchères. Mise à prix : 4 milliards de livres, soit 4,7 milliards d’euros.
À la recherche de candidats
Le timing de l’opération paraît un peu étrange : la crise sanitaire a laissé de profondes marques dans les résultats des grandes enseignes de luxe comme Selfridges. D’un point de vue structurel, le secteur est également confronté à la concurrence croissante des alternatives en ligne. Mais toujours selon The Guardian, Galen Weston, le fils de W. Galen Weston, décédé au début de l’année, n’a ni l’énergie, ni l’inspiration nécessaires pour sortir de l’ornière l’empire constitué par son père dans la grande distribution.
Mais qui pourraient être intéressés ? Les observateurs évoquent en particulier les propriétaires de concurrents de Selfridges, comme les Thaïlandais du Central Retail Group (qui détiennent également KaDeWe à Berlin), ou HBC (déjà propriétaire Saks Fifth Avenue). Les fonds d’investissement du Moyen-Orient, connus pour leurs poches bien garnies et leur appétit pour les icônes du luxe, pourraient également entrer dans la danse. Comme la Qatar Investment Authority, qui a déjà fait main basse sur Harrods.