Bien que les grands magasins français aient rouvert leurs portes le 29 mai, les Galeries Lafayette sont loin d’avoir retrouvé la frénésie d’avant la crise. La crise sanitaire devrait ainsi coûter plus d’un milliard d’euros au groupe iconique, qui a demandé une aide d’État.
Touristes
Le confinement a contraint les Galeries Lafayette à fermer sa soixantaine de grands magasins français. Bien qu’un plus petit établissement sur les Champs Élysées, dont la superficie correspond environ à un dixième de celle du célèbre grand magasin du boulevard Hausmann, ait été autorisé à rouvrir dès le 11 mai, il a fallu attendre le 29 mai pour que les autres sites puissent reprendre leurs activités.
Mais malgré la réouverture, c’est le calme plat : la fréquentation a diminué d’environ 20 % et en l’absence de touristes étrangers, le chiffre d’affaires s’est effondré. Au boulevard Hausmann par exemple, les clients étrangers prennent à leur compte plus de la moitié du chiffre d’affaires, a expliqué Nicolas Houze, PDG du groupe, de la radio française BFM Business.
300 millions d’euros
Les heures d’ouverture sont toujours restreintes et d’autres grandes enseignes parisiennes – comme l’Apple Store sur les Champs Élysées – n’ont même pas pris la peine de rouvrir. « Les clients internationaux pourraient rester absents jusqu’à la fin de l’année, voire plus longtemps et cela pèsera lourdement sur nos résultats », a expliqué Nicolas Houze. Au total, on estime que la crise sanitaire coûtera un milliard d’euros de revenus aux Galeries Lafayette.
La chaîne de grands magasins demandera donc une aide d’État, sous la forme de 300 millions d’euros de prêts assortis de garanties publiques. Les Galeries Lafayette ont déjà engagé des négociations avec les banques.