Les États européens perdent plus de quinze milliards d’euros de recettes chaque année à cause de la contrefaçon. Une nouvelle enquête révèle également que la contrefaçon entretient des liens étroits avec d’autres types de criminalité et présente de graves risques sanitaires.
Boissons, cosmétiques et médicaments
La contrefaçon coûte 15 milliards d’euros par an en recettes aux États membres de l’UE, les producteurs illégaux ne payant ni impôts ni cotisations de sécurité sociale. Mais le coût réel de la contrefaçon est beaucoup plus élevé : les secteurs les plus touchés sont les cosmétiques, les boissons et les jouets, ce qui implique des risques élevés pour la santé et la sécurité.
Dans une nouvelle étude, l’EUIPO, Europol et l’OCDE se penchent sur quatre secteurs où la contrefaçon sévit tout particulièrement : les produits pharmaceutiques, les cosmétiques et les soins personnels, les vins et spiritueux, et les jeux et jouets. La nature même de ces produits en fait un danger majeur pour les consommateurs, mais il semble également que les contrefacteurs entretiennent de plus en plus de liens avec le crime organisé et d’autres activités criminelles.
9,6 milliards de cosmétiques falsifiés
Le coût économique est également en hausse : le manque à gagner dans ces quatre secteurs atteindrait 19 milliards d’euros. Chaque année, le seul secteur des cosmétiques et des soins personnels perd environ 14,1 % de chiffre d’affaires, soit quelque 9,6 milliards d’euros, à cause des produits contrefaits. Ce manque à gagner a déjà augmenté de plus de 2,5 milliards d’euros par rapport à 2019.
En Belgique, la contrefaçon représente une perte de chiffre d’affaires de 686 millions dans les quatre secteurs concernés. Les produits pharmaceutiques prennent à leur compte près de la moitié de ce montant (324 millions d’euros), alors que les cosmétiques contrefaits coûtent 279 millions d’euros au marché belge. Enfin, la contrefaçon coûte 64 millions aux fournisseurs de vins et spiritueux et 20 millions d’euros au secteur du jouet.