Adapté à la « vraie réalité du consommateur »
En Belgique tous les huit ans a lieu une grande réforme de l’indice, au cours de laquelle la Commission de l’indice examine non seulement la composition du panier de l’indice, mais également le poids attribué à chaque produit. Tous les deux ans la composition du panier est réactualisée par la Commission, qui décide alors si certains produits doivent être remplacés ou non.
A partir du 1er janvier de nombreux nouveaux produits et services seront repris dans le « thermomètre de l’inflation », dont le couscous, la tablette pc et … le Monopoly. Parmi les autres nouveaux venus figurent l’escalope de porc, la confiture de fraises, le chewing-gum, le ketchup aux tomates, la poudre de lait pour bébés, les boissons énergisantes, la vodka, le cava, les casques de vélo, les sneakers, les pellets de bois, les guitares, les réparations de vélos, les lecteurs Blu-ray, les visites au sauna, la location d’un château gonflable ou encore les brosses à dents électriques.
Par contre toute une série d’autres produits disparaîtront du panier, notamment les huîtres, le homard, les tailleurs pour dames, le pâté de campagne, les haricots blancs à la sauce tomate, les pantalons en velours côtelés pour hommes, les chemises de nuit, les lecteurs de DVD ; autant de produits qui n’entreront plus en ligne de compte dans le calcul de l’indice.
A présent le dossier a été introduit auprès du Conseil National du Travail, qui durant la deuxième semaine du mois de janvier se penchera sur la proposition. Ensuite cet avis devra être approuvé par le ministre de l’Economie Johan Vande Lanotte, mais Jan Vercamst, président du syndicat ACLVB, ne s’attend pas à d’importants changements vu le « large consensus » au sein de la Commission de l’indice : « L’adaptation du panier de l’indice à la vraie réalité du consommateur constitue une étape positive. »
Prise en compte des données de scanning des supermarchés à partir de 2015
Désormais la Commission de l’indice réévaluera annuellement le panier et ce à la demande des employeurs principalement, qui estiment que la méthode actuelle surestime l’inflation, d’où une augmentation des salaires trop rapide. « L’indice actuel n’est plus représentatif », affirme la fédération de l’industrie technologique Agoria.
Afin d’établir une image plus réaliste de l’inflation, le gouvernement a décidé précédemment de tenir compte des soldes dans le calcul de l’indice. A présent la Commission de l’indice veut aller encore plus loin en utilisant les données de scanning des supermarchés à partir de 2015. Ceci devrait permettre à la Commission d’évaluer avec davantage de précision encore le comportement d’achat des consommateurs.
Traduction : Marie-Noëlle Masure