Près de 200 boutiques toilettes dans 14 pays
Depuis l’ouverture de la première boutique dans la Kalverstraat à Amsterdam début 2011, 2theloo s’est développé jusqu’à devenir une chaîne comptant près de 200 boutiques, situées dans des centres commerciaux, des stations-service, des gares et d’autres endroits très fréquentés dans 14 pays. Chaque année 2theloo accueille plus de 40 millions de clients, qui en échange du montant qu’ils paient pour utiliser les toilettes, bénéficient d’une réduction sur tous les articles en vente dans la boutique.
L’explication de ce succès est simple, affirme le co-fondateur Almar Holtz dans un entretien avec le journal hollandais Het Parool : « Le concept n’existait pas et il semble que le marché soit énorme. L’e-commerce connaît une croissance explosive, les magasins ont besoin de nouveaux services pour attirer les clients. Qui sait bientôt 2theloo ne proposera plus uniquement des toilettes, mais d’autres services : réparation de vêtements, retrait d’argent, teinturerie, enlèvement de commandes online, … »
« Tous les grands veulent nous parler »
Après la boutique de la Kalverstraat, d’autres ont suivi très rapidement en 2011, notamment à Amstelveen, Rotterdam et Anvers. Avant même la fin de l’année le groupe Villeroy & Boch, coté en bourse, formulait une offre de plusieurs millions. « Nous l’avons refusée. Nous venions de commencer et nous n’avions pas besoin d’argent », commente Holtz.
En 2012 2theloo enregistrait son premier bénéfice et depuis son chiffre d’affaire a quadruplé chaque année. « S’il s’agit du nombre de points de vente, nous pouvons devenir le plus grand retailer au monde. Starbucks, Burger King et bien d’autres : tous les grands veulent nous parler. »
Un accident de la route tragique
Mais l’an dernier l’histoire à succès de 2theloo a été assombrie par le décès du co-fondateur Eric Treurniet suite à un accident de la route tragique. « Ce dimanche-là j’étais déjà autour de la table avec les actionnaires. Je n’ai jamais envisagé d’arrêter, mais cela m’a changé », explique Almar Holtz.
« L’année écoulée mon agenda a été très chargé. A deux nous avions déjà les mains pleines, mais d’un coup je me retrouvais avec deux jobs sur les bras. Le travail permet de se changer les idées, mais on reste néanmoins confronté au chagrin. Non seulement j’ai perdu un compagnon, mais également mon meilleur ami. Je n’avais jamais encaissé un coup aussi dur. »
Heureusement le duo venait de vendre une partie des actions, ce qui a permis de tout régler financièrement. Une chance dans le malheur, « mais j’ai à peine eu le temps de réfléchir à tout cela. C’est ce que je compte faire durant la période des fêtes. D’un coup l’histoire est devenue très sérieuse. »