Avec un nouveau lockdown aux Pays-Bas et en Allemagne, le gouvernement belge craint que de nombreux acheteurs étrangers viennent dans notre pays pour acheter leurs cadeaux de fin d’année. Il n’est toutefois pas encore question d’instaurer de nouvelles mesures.
Mesures supplémentaires si nécessaire
À compter d’aujourd’hui, tous les magasins non essentiels sont fermés aux Pays-Bas. Hier soir, le Premier ministre, Mark Rutte, a annoncé cette décision dans le cadre d’un ensemble de mesures pour freiner la propagation du coronavirus. Plus tôt, l’Allemagne a également décidé d’instaurer un confinement : dès demain, tous les commerces non essentiels devront fermer. Depuis quelques jours, le coronavirus progresse chez nos deux pays voisins.
Tant les virologues que la sphère politique redoutent que bon nombre de Hollandais (et d’allemands) traversent les frontières pour venir faire leurs achats dans notre pays. La ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, invite d’ores et déjà les Pays-Bas à appeler explicitement la population à ne pas venir faire ses achats en Belgique. « Dans les prochains jours, nous suivrons et évaluerons de près la présence d’acheteurs hollandais dans nos rues commerçantes. Si la situation dégénère, nous instaurerons des mesures supplémentaires pour y mettre un terme », explique son porte-parole à la GVA.
Accords européens
On ignore encore quelles mesures sont envisagées. Lors du premier confinement, la frontière avec les Pays-Bas avait été fermée, mais il est peu probable que cela se reproduise. C’est une mesure déconseillée par l’Europe et son déploiement demande une importante présence policière. Le ministre de la santé, Frank Vandenbroucke, déplore l’absence d’accords européens, notamment sur le sort des magasins. « Les Hollandais doivent bien se rendre compte que le funshopping n’est pas autorisé sur le territoire national et que le temps d’achat est limité à une demi-heure », a-t-il déclaré dans Het Nieuwsblad.
Comeos s’inquiète également et demande une concertation avec les autorités. Le PDG, Dominique Michel, souligne que les détaillants ne sont pas responsables de la gestion d’un éventuel afflux d’acheteurs étrangers. « Nos commerçants ne peuvent pas tout faire. Nous sommes responsables de ce qui se passe dans et devant nos magasins. C’est aux autorités locales et aux forces de l’ordre de contrôler l’afflux de clients dans les rues et de veiller au respect des mesures. »
Quoi qu’il en soit, Anvers ne prend aucune mesure particulière. Selon la gouverneure, Cathy Berx, il s’agit d’une question d’ordre fédéral, bien qu’elle soit en contact étroit avec les autres gouverneurs et les bourgmestres des provinces des deux côtés de la frontière. « Je ne prendrai en aucun cas des mesures distinctes pour Anvers. C’est une question que le gouvernement fédéral doit étudier avec le gouvernement hollandais.