Pour la première fois, la Belgique compte plus de 100 000 magasins : ces deux dernières années, plus de 6 700 commerces ont été ajoutés, et ce en pleine période Covid-19. Bien qu’il y ait une explication logique à cela.
(Pas de) coup de tonnerre
Qui ouvre un magasin en pleine pandémie ? En Belgique, 6 702 entrepreneurs ont fait exactement cela. Aujourd’hui, il y a 7 % de commerces de détail en plus qu’il y a deux ans, malgré les lockdowns et les mesures sanitaires. Le nombre de commerces en Belgique a pour la première fois franchi la barre des 100.000 : on en compte désormais 103.207, indique l’office national des statistiques Statbel à De Standaard.
Ce sont surtout les jardineries, les animaleries, les pharmacies et les magasins de vélos qui ont participé à ce mouvement, tandis que les magasins de journaux, les magasins de chaussures et les bouchers ont poursuivi leur tendance à la baisse. La pandémie apparaît donc surtout comme un accélérateur d’évolutions en cours depuis un certain temps, souligne tatbel. Il n’y a que pour les vendeurs de marché et les food trucks que la pandémie a fait l’effet d’un coup de tonnerre : 763 d’entre eux ont disparu depuis 2020, alors qu’auparavant la catégorie était en pleine croissance.
50 % de boutiques en ligne supplémentaires
Plus frappant encore : le nombre de vendeurs de vins et spiritueux a doublé. Aujourd’hui, il y en a 1 487. Le Covid-19 a-t-il aidé les Belges à boire en masse ? Non, mais pendant la pandémie, les Français ont porté les taxes sur les spiritueux à 33 %, tandis que celles sur le vin sont tombées à 10 %. En Belgique, la TVA sur les boissons alcoolisées est de 21%, ce qui a apparemment donné des idées à de nombreux commerçants. De nombreux vendeurs d’alcools français se sont soi-disant installés en Belgique, bien qu’ils n’aient même pas de bureau ici.
En dehors des catégories, les nouveaux venus ne sont en aucun cas des magasins exclusivement physiques. Au contraire, sur les 6 702 entreprises de détail supplémentaires, seules 2 268 ont ouvert un magasin de type brick-and-mortar, c’est-à-dire seulement 3 % de plus qu’avant la pandémie Covid. Dans deux tiers des cas, il s’agit de boutiques en ligne. Le nombre de détaillants sur Internet a augmenté de plus de 50 % au cours de ces deux années.