En Belgique, le gouvernement imposera le port du masque dans les rues commerçantes à partir de samedi. Aux Pays-Bas, le Conseil de sécurité s’oppose à une telle obligation, pourtant demandée par plusieurs bourgmestres.
Éviter un second confinement
Dans tout le Benelux, le nombre d’infections au coronavirus augmente à nouveau considérablement, et l’appel à des mesures plus strictes se fait plus fort. Suite à une réunion du Conseil national de sécurité ce matin, le gouvernement belge a annoncé une nouvelle série de mesures. Les masques buccaux seront obligatoires à partir de samedi dans les lieux très fréquentés, y compris les rues commerçantes et les marchés publics. Dans les magasins, le port du masque était déjà obligatoire.. Les clients des établissements horeca devront également porter un masque jusqu’à ce qu’ils soient assis à table ; à chaque déplacement, pour aller aux toilettes par exemple, ils devront le remettre. Les restaurants ont également l’obligation de tenir un listing de leurs clients.
L’organisation indépendante Unizo soutient les mesures et appelle à la citoyenneté. « Nos entrepreneurs travaillent dur pour éviter un second confinement. Ce cas de figure serait dramatique. Les entrepreneurs et, par extension, toute la société, ne devraient pas être les victimes du comportement inapproprié d’une minorité », déclare le directeur, Danny Van Assche.
« Aucune preuve scientifique »
Tout le monde n’approuve pas cette obligation. Aux Pays-Bas, le président du Conseil de sécurité, Hubert Bruls (également bourgmestre de Nimègue), estime qu’il est « imprudent » d’imposer le port du masque. « Notre politique repose sur le maintien de la distance de sécurité. Cela permet d’éviter les contaminations. Avec un masque, on court le risque de ne plus respecter la distance d’un mètre et demi », a-t-il déclaré dans l’émission de radio Speakers sur NPO Radio 1. Les bourgmestres d’Amsterdam et de Rotterdam viennent de demander une obligation.
Bruls redoute que le port du masque obligatoire conduise au chaos et se révèle difficile à maintenir. En outre, selon lui, aucune preuve scientifique ne confirme clairement l’efficacité des masques buccaux. « Dans les pays qui imposent le port du masque, le taux de contamination n’est pas très bon. » Il ne voit qu’un seul avantage au port du masque : « Ces machins sont tellement désagréables qu’ils augmentent la sensibilisation par rapport au coronavirus. »