Les grandes plateformes sont de plus en plus puissantes et parviendront également à attirer vers elles l’e-commerce néerlandais (et belge). Le retail non-food est à l’aube d’un nouveau combat, écrit ING dans un nouveau rapport.
L’ouverture du marché du retail est menacé
Sur certains marchés (songez à la Chine et les Etats-Unis, mais également l’Allemagne) le retail non-food est déjà dominé par de grandes places de marché en ligne telles qu’Amazon, Alibaba ou encore Zalando. Aux Pays-Bas ce marché est encore relativement fragmenté et ouvert, mais cela risque de changer, conclut le Bureau économique d’ING dans un nouveau rapport.
« A l’heure où les plateformes internationales s’approchent de notre pays, nous sommes à l’aube d’un nouveau combat dans l’e-commerce. Parallèlement, comme le démontre notre étude, les consommateurs néerlandais sont prêts à se lier à de grandes plateformes », explique l’expert en retail Dirk Mulder.
Un acteur dominant avec une part de marché de 30 à 40%
Selon les estimations, la part de l’e-commerce dans le retail non-food néerlandais passera de 25% en 2018 à 35% en 2025. Mais tout le monde ne profitera pas de cette croissance : de plus en plus, les consommateurs semblent disposés à se lier à un seul webshop fixe. C’est pourquoi ING prévoit qu’en 2025 le marché sera dominé par une à deux plateformes, qui s’accapareront une part de marché de 30 à 40%.
Les consommateurs sont toujours plus nombreux à aimer faire leurs achats en ligne – parmi les mille personnes interrogées, plus de la moitié pense que le shopping online est devenu plus agréable ces trois dernières années – et à apprécier le confort, les prix concurrentiels et le grand assortiment des webshops. Par conséquent ils se montrent loyaux et préfèrent remplir leur panier chez un seul et même e-tailer, qui propose un vaste assortiment. Pas moins de 55% des répondants optent pour un webshop fixe qui leur est familier et 40% seraient prêts à faire tous leurs achats non-food chez un seul et même e-tailer.
Dépendance à la plateforme
Cette tendance, qu’ING qualifie de ‘plateformisation’, a ses avantages et ses inconvénients, indique le rapport : « Les plateformes peuvent contribuer à l’efficacité dans le secteur très fragmenté du retail néerlandais. Elles permettent de mieux harmoniser l’offre et la demande et de regrouper les flux logistiques. Mais il y a également des inconvénients. Les retailers locaux sont mis sous pression s’ils ne parviennent pas à se distinguer suffisamment via leur propre concept de magasin et/ou leurs produits. Les plateformes rendent le marché totalement transparent. »
En outre la facilité d’un ‘one-stop-shop’ peut être un piège : « Les consommateurs se sentent pris en charge, car la plateforme les guide au travers de l’offre. Toutefois ces plateformes peuvent utiliser les données ainsi générées pour étendre leur position. A terme les autres retailers risquent de sortir du champ de vision et le consommateur deviendra dépendant de la plateforme ».
Bien que l’étude d’ING concerne uniquement le marché néerlandais, les conclusions peuvent également s’appliquer à d’autres marchés, où le retail online est encore fragmenté, notamment la Belgique. Comment les retailers belges et internationaux peuvent-ils résister et garantir leur place sur le marché ? Eléments de réponse lors du RetailDetail Omnichannel Congress le 31 janvier. Cliquez ici pour plus d’informations et pour réserver vos tickets.