Prise de pouvoir
Dans une première phase le candidat-repreneur Hutchison est prêt à mettre 9,25 milliards de livres sterling (environ 11,8 milliards d’euros) sur table pour le rachat de O2. Ultérieurement un montant supplémentaire de 1 milliard d’euros (environ 1,3 milliard d’euros) pourrait s’y ajouter. Telefónica, qui a racheté O2 en 2006, souhaite grâce à cette cession réduire ses dettes.
Le groupe asiatique a l’intention de faire fusionner O2 avec sa propre filiale de télécoms britannique Three. Cette fusion donnerait naissance au plus grand opérateur de téléphonie mobile au Royaume-Uni, avec 31 millions de clients, dont 22 millions de clients de O2. La fusion devrait être bouclée mi-2016.
Three est réputé pour ses prix bas, d’où la crainte que suite à la fusion le duo domine le marché, ce qui lui permettrait d’augmenter ses prix. Bien que les négociations soient déjà en cours depuis un certain temps, l’accord n’a toujours pas été conclu. De plus l’opération est soumise à l’approbation des autorités de la concurrence.
Consolidation du marché britannique des télécoms
La reprise de O2 par Hutchison Whampoa n’est d’ailleurs pas le seul mouvement de consolidation sur le marché britannique des télécoms. Depuis mi-décembre il est question d’une reprise de EE – qui pour l’instant est encore leader du marché dans le segment de la télécommunication mobile – par BT. Le groupe est prêt à débourser 12,5 milliards de livres sterling (16,7 milliards d’euros). EE appartient à Deutsche Telekom et Orange.
Outre son coup de maître sur le marché britannique des télécoms, le groupe asiatique Hutchison envisagerait également une expansion vers l’Italie.
Hutchison est un conglomérat gigantesque avec aux commandes le milliardaire Li Ka-shing. Le groupe détient notamment les enseignes A.S. Watson, Kruidvat, ICI Paris XL et The Perfume Shop.