La semaine dernière on apprenait qu’AS Watson, société-mère de Kruidvat, était intéressée par la reprise de Holland & Barrett. Pourtant l’actuel propriétaire Carlyle vient de céder l’entreprise à un milliardaire russe.
Trois fois le chiffre d’affaires annuel
Mikhail Fridman débourse 1,8 milliard de livres (deux milliards d’euros) pour le rachat de Holland & Barrett, un montant bien plus élevé que les chiffres cités ces derniers jours. AS Watson ne voulait payer ‘que’ 1,15 milliard d’euros pour la reprise. Fridman est un des hommes les plus riches de Russie qui, comme beaucoup de russes riches, a fait fortune dans l’industrie du pétrole. Avec sa société d’investissement, il est actif dans l’énergie et les télécoms. Il est notamment un des actionnaires principaux de la société de télécom Vimpelcom.
Officiellement, c’est le fonds d’investissement L1 Retail qu’il dirige qui intègre Holland & Barrett dans son portefeuille. Ce fonds d’une valeur de plus de 2,5 milliards d’euros, a été mis sur pied l’année dernière en vue de faire des acquisitions dans le secteur du retail européen.
Au niveau mondial, Holland & Barrett compte 1.400 filiales dans 16 pays, dont plus de la moitié en gestion propre au Royaume-Uni. L’année dernière, le chiffre d’affaires avait atteint près de 610 millions de livres (700 millions d’euros). Le nouveau propriétaire débourse donc trois fois le chiffre d’affaires total pour cette reprise. Il s’agit d’un montant nettement plus élevé que la moyenne du secteur qui est de 0,75 fois le chiffre d’affaires annuel.