Hema veut se défaire d’un fournisseur sur cinq
Lors d’une journée où se réunissent les fournisseurs, le groupe a annoncé qu’il souhaitait se défaire de 20% de ses fournisseurs et qu’à l’avenir il paierait les factures à 120 jours. Les nouvelles conditions seront d’application dès le 1er avril 2014.
« Un fournisseur qui l’an dernier a vendu pour 2 millions d’euros de produits à Hema, se voit contraint de rembourser 80.000 euros », explique Maurice Yocarin de l’association sectorielle Vivo dans le journal De Telegraaf. « C’est inadmissible. Il n’est pas normal que l’on revienne sur des accords existants. Un contrat, c’est un contrat. On doit s’y tenir. »
Hema pour sa part dit être constamment en négociation avec ses fournisseurs. « Nous avons des entretiens individuels avec eux. Les circonstances peuvent changer et par conséquent les conditions également. Nous en faisons part aux fournisseurs qui ont alors la liberté de livrer ou non. »
« Il n’est pas question d’activités unilatérales. Dans toute relation professionnelle il y a des discussions et toutes les parties concernées ne sont pas par définition sur la même longueur d’ondes. Parfois nous adaptons les conditions en faveur des fournisseurs, parfois en leur défaveur. C’est une situation entre nous et nos fournisseurs et nous ne souhaitons pas donner de commentaires à ce sujet », souligne le groupe.
Par nécessité
En d’autres termes, les fournisseurs ont le choix soit de se plier aux conditions de Hema, soit de mettre fin à leur contrat. Hema exige de 3 à 5% de réduction de ses fournisseurs. En cas de désaccord, il y aura rupture de contrat.
Des mesures qui s’imposent selon Hema, car aux Pays-Bas, le plus gros marché de la chaîne, les ventes sont en recul. D’ailleurs Hema avait déjà pris ce type de mesures il y a six ans en exigeant une contribution marketing de 5%, déduite de la facture des fournisseurs. Désormais cette contribution sera déduite chaque mois, au lieu de chaque trimestre, comme c’était le cas auparavant.
Tradcution : Marie-Noëlle Masure