Moins de nouveaux crédits à la consommation …
L’année dernière la Centrale a enregistré 1.103.145 nouvelles ouvertures de crédit à la consommation dans notre pays, dont 480.424 prêts à tempérament (-13,1%), 100.444 ventes à tempérament (-25,3%) et 522.277 ouvertures de crédit via le compte à vue (-83,5%).
Cette énorme baisse de pas moins de -83,5% est attribuable principalement à une explosion ‘artificielle’ en 2011 (de 492.971 en 2010 à 3.172.723 en 2011), suite à une modification de la législation rendant obligatoire l’enregistrement à la Centrale des découverts bancaires autorisés sur les comptes à vue.
… mais davantage de mauvais payeurs
Même si le nombre de nouveaux contrats de crédit a diminué, le nombre d’emprunteurs ayant au moins un contrat défaillant en cours a augmenté : l’année dernière 307.748 Belges ont été confrontés à des arriérés de paiement, soit une hausse de 3,5% par rapport à 2011. On note toutefois une amélioration pour les ‘ventes à tempérament’ où le nombre d’emprunteurs défaillants a diminué de -2,5%. Par contre pour les ‘prêts à tempérament’ on constate une hausse de +0,4% et pour les ouvertures de crédits +10,3%.
Entre 2011 et 2012 le montant total des arriérés pour les crédits à la consommation a augmenté de +4,6% à 1,75 milliards d’euros. Cette hausse des arriérés est en grande partie attribuable aux prêts à tempérament : 1,23 milliards d’euros (+3%).
La crise n’est pas seule responsable
De plus en plus de Belges ont donc des difficultés à rembourser leurs emprunts. Les spécialistes y voient trois raisons. Bien entendu la crise financière et économique en est en grande partie responsable, mais d’autres facteurs entrent en ligne de compte. Ainsi les gens perdent souvent de vue leur taux d’endettement total (les personnes ayant un crédit à la consommation ont souvent déjà du mal à rembourser leur prêt hypothécaire).
D’autre part le nombre croissant de divorces et de ménages monoparentaux (situation familiale où la personne se retrouve seule financièrement) explique également l’augmentation du nombre de mauvais payeurs. Une tendance à tenir à l’œil ….
Traduction : Marie-Noëlle Masure