La crise du coronavirus jette une ombre sur le commerce électronique : en Allemagne, par exemple, les dépenses en ligne au mois de mars ont chuté de près de 20% par rapport à l’année dernière, malgré des différences considérables entre les différents secteurs.
Gagnants et perdants
En Allemagne, au mois de mars, le chiffre d’affaires des ventes en ligne a globalement diminué de 18,1% par rapport à la même période l’année dernière. En raison du déclin observé le mois dernier, la croissance du secteur du commerce électronique au premier trimestre 2020 s’est limitée à 1,5%. Ces chiffres proviennent du Bundesverband E-Commerce und Versandhandel Deutschland.
Il n’est pas surprenant que la catégorie de produits « services en ligne », comprenant par exemple les réservations pour des voyages et des événements, soit la plus durement touchée. En mars, le chiffre d’affaires dans cette catégorie a baissé de plus de 76%. Les Allemands ont également dépensé beaucoup moins d’argent en ligne pour l’achat de montres et de bijoux (- 51,6%), de vêtements (- 35,4%) et de chaussures (- 31,1%).
Crise de confiance des consommateurs
« Le commerce électronique est devenu un canal d’achat habituel. Dès lors, cette crise de confiance des consommateurs se fait également profondément ressentir dans notre secteur. La théorie selon laquelle le e-commerce dans son ensemble sortirait « gagnant » de l’épidémie de coronavirus, est tout simplement erronée », a déclaré Gero Furchheim, président de l’organisation sectorielle BEVD.
Toutefois, certains secteurs bénéficient pleinement de la crise du coronavirus : par exemple, les ventes en ligne de médicaments ont augmenté de plus de 88% et celles des produits alimentaires de près de 56%. Les pharmacies (+ 29%) et les chaînes de magasins de bricolage (+ 8%) ont également connu une forte augmentation de leur chiffre d’affaires de ventes en ligne le mois dernier.
En Belgique, la crise du coronavirus frappe également les boutiques en ligne. Les entreprises qui vendent des produits utilitaires ou de détente à utiliser chez soi font des affaires en or ; il suffit de penser aux vendeurs d’ordinateurs portables, de casques ou de tapis de yoga. Les boutiques de prêt-à-porter en ligne, en revanche, enregistrent une croissance négative, mais nettement moins marquée bien entendu que celle des boutiques de prêt-à-porter physiques.