Durant les mois sombres de l’année le nombre de vols à l’étalage à la tombée de la nuit est supérieur d’environ 13% par rapport aux mois où l’heure d’été est en vigueur. Les commerçants demandent une présence accrue de la police durant cette période.
A l’heure d’hiver, soyez particulièrement vigilant
Le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) a analysé les chiffres de l’ASBL Prévention & Sécurité concernant les vols à l’étalage en 2014,2015 et 2016. Il en ressort qu’après 17h le nombre de vols à l’étalage est nettement supérieur durant les mois sombres où l’heure d’hiver est en vigueur par rapport aux autres mois de l’année : près de 400 de novembre à mars, contre ‘seulement’ 354 durant les mois où il fait clair plus longtemps.
« L’obscurité est l’allié des voleurs », explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI, dans le journal Het Laatste Nieuws. Etant donné que pour bon nombre d’indépendants le fait de louer les services d’agents de surveillance représente un coût supplémentaire insurmontable, le SNI plaide pour « une augmentation significative de la présence de la police dans les rues commerçantes et aux alentours durant les mois sombres de l’année, et ce surtout à partir de 16 ou 17h. Si la police patrouille, cela aura un effet dissuasif sur les voleurs, car le risque de se faire attraper sera bien plus important. »
Amende pour vol à l’étalage
Parallèlement le SNI plaide pour une instauration rapide de l’amende pour vol à l’étalage, à l’exemple des Pays-Bas. « Les commerçants peuvent y exiger une indemnisation de 181 euros de la part du voleur, à condition de faire une déclaration officielle auprès de la police. Ils appellent cette pratique ‘Afrekenen met winkeldieven’. Une fondation spécifique (‘Stichting Afrekenen met Winkeldieven’) se charge d’appliquer cette mesure », indique Mattheeuws.
Avec succès, comme en témoignent les chiffres de l’association : « 65% des amendes infligées sont payées directement par les voleurs. Ceux qui refusent de payer se verront imposer une procédure de recouvrement. Ainsi 80% de toutes les amendes sont payées. La fondation facture 38 euros de frais administratifs au commerçant, qui au final touche donc 143 euros. »
Ce système a eu deux retombées positives aux Pays-Bas. D’une part le nombre de vols à l’étalage a diminué. D’autre part cela a incité les commerçants à déclarer les vols, car ils savent qu’il y a de grandes chances que le voleur soit puni et qu’ils toucheront une indemnisation pour les dommages encourus.
L’organisation des indépendants affirme que la Belgique instaurera rapidement une méthode similaire : « Le cabinet du ministre des Classes moyennes Denis Ducarm (MR) travaille à un système semblable, qui devrait être instauré dans notre pays dans le courant de 2018. »