5 commerçants sur 6 constatent une augmentation du taux d’inoccupation
Pas moins de 83% des commerçants indiquent que le nombre d’immeubles commerciaux inoccupés aux alentours de leur magasin a fortement augmenté durant ces deux dernières années. C’est ce qui ressort d’une enquête du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI), menée auprès de 395 commerçants dans les villes concernées.
Le résultat confirme les chiffrés émis par le bureau d’études spécialisé Locatus, qui indique que ces dernières années le taux d’inoccupation dans l’ensemble de la Belgique a augmenté de 6,4% en 2010 à 7% en 2011. Les villes de Saint-Nicolas, Turnhout et Anvers principalement sont fortement touchées par ce taux de vacance élevé, selon le SNI.
« La hausse des prix d’achat et de location des espaces commerciaux, ainsi que l’augmentation du nombre de magasins le long des axes routiers et de centres commerciaux semblent être respectivement pour 22% et 19% des commerçants les facteurs déterminants pour expliquer l’augmentation du taux d’inoccupation », explique Christine Matteeuws, présidente du SNI. La crise économique et la vague de faillites et de cessations qui en découle, sont évoquées comme cause principale par 17% des commerçants.
Néfaste pour l’atmosphère commerciale (et le chiffre d’affaires)
De plus, les immeubles commerciaux inoccupés ont un impact négatif sur les commerces avoisinants : 38% des magasins situés près d’une cellule commerciale inoccupée attirent moins de clients. « Il est certain que lorsque plusieurs immeubles dans le quartier sont fermés, cela a un impact négatif. Les clients évitent ce genre de quartier, d’une part parce que l’offre y plus réduite, mais également pour des raisons d’insécurité », précise Christine Mattheeuws.
A la veille des élections communales le SNI appelle les « administrations communales à accorder des primes pour encourager les entrepreneurs à s’installer dans des immeubles inoccupés. C’est déjà le cas dans certaines villes, comme Tongres, Bruges et Courtrai, mais, selon le SNI, cela devrait être la norme partout en Flandre. Cette option est certainement préférable à une taxe plus élevée sur l’inoccupation, un moyen auquel recourent souvent les administrations locales », souligne le syndicat pour indépendants.
Traduction : Marie-Noëlle Masure