Aux États-Unis, Amazon a conclu un accord avec le National Labor Relations Board (NLRB), un organisme qui veille à la bonne application du droit du travail. Il sera ainsi plus facile pour les travailleurs des entrepôts de se syndiquer à l’avenir.
Salle de repos
Dorénavant, le géant du commerce électronique doit permettre aux employés qui ont terminé leur quart de travail, mais qui sont également engagés dans des activités syndicales, d’accéder aux zones non liées au travail de l’entreprise, comme les salles de pause, même lorsque d’autres employés sont présents. Cette mesure intervient en réponse aux plaintes introduites auprès du NLRB par des employés d’Amazon, car l’entreprise ne leur permettait pas de rester sur place, sauf pendant les 15 minutes précédant et suivant leur service. De ce fait, la syndicalisation était très difficile, écrit le Washington Post.
L’accord stipule également qu’Amazon doit informer tous les travailleurs des entrepôts qui sont (ou étaient) employés depuis le 22 mars à propos de leurs droits. Cet accord concerne des centaines de milliers de travailleurs.
La pression augmente
Ces deux dernières années, le géant du commerce électronique a subi une pression syndicale croissante de la part des travailleurs de son vaste réseau d’entrepôts. Ainsi, au début de l’année, les travailleurs de l’entrepôt de Bessemer, en Alabama, ont pu s’exprimer sur la création du tout premier syndicat chez Amazon aux États-Unis. Une majorité avait voté contre le projet, mais le NLRB a depuis décidé que le vote devait être repris, car Amazon aurait mis ses employés sous forte pression.
« Cet accord de règlement est un engagement crucial d’Amazon envers des millions de travailleurs aux États-Unis », a déclaré Jennifer Abruzzo, avocate générale du NLRB dans un communiqué. Amazon promet qu’elle n’interférera pas avec le droit des employés à améliorer leur lieu de travail en formant un syndicat ou en menant d’autres actions collectives. Le NLRB surveillera strictement le respect du règlement par Amazon et continuera à défendre les droits de tous les travailleurs, a ajouté Mme Abruzzo.