Un passage raté vers le numérique
Eastman Kodak ayant pris bien trop tard le train de l’ère numérique, se trouvait au bord de l’abîme : l’entreprise traînait une dette de 5 milliards d’euros, contre seulement 3,8 millions d’euros d’actifs. Seule une décision du tribunal plaçant l’entreprise sous protection judiciaire contre ses créanciers a pu la sauver du naufrage.
Le tribunal ayant désormais approuvé son plan de réorganisation, Kodak prendra un nouveau départ, mais sous forme réduite : en effet les activités grand public, notamment les appareils et pellicules photos, seront abandonnées. Dorénavant l’entreprise se focalisera sur les technologies d’impression pour les entreprises. Par ailleurs Kodak s’est vu contraint de céder pour un demi-milliard de brevets.
Restructuration de la dette
L’approbation du plan de redressement va de pair avec une restructuration de la dette. Les créanciers ne pourront exiger que 5% de leurs créances, les créances restantes étant converties en actions de la nouvelle entreprise. Les anciens actionnaires perdent leurs droits.
Cette restructuration implique également des conséquences pour le personnel : les employés perdront une grande part de leurs droits à la pension et aux soins de santé. Suite à la décision du tribunal, la protection d’Eastman Kodak contre ses créanciers prendra fin le 3 septembre.
Traduction : Marie-Noëlle Masure