La Commission de l’Economie vient d’approuver un projet de loi autorisant le ‘mystery shopping’. Les commerçants craignent d’être acculés par les contrôleurs, qui se feront passer pour de simples clients. L’Unizo demande d’urgence une concertation.
« Pas un consommateur normal »
A l’avenir les fonctionnaires de l’Inspection économique pourront se faire passer pour de simples consommateurs, afin d’effectuer des contrôles dans les magasins. La Commission de l’Economie vient d’approuver un projet de loi en ce sens. Un arrêté royal doit encore déterminer pour quels types d’infractions l’Inspection économique pourra avoir recours à ses mystery shoppers.
L’organisation des entrepreneurs Unizo, qui n’est pas favorable à ce type de contrôle, demande une concertation avec le ministre de l’Economie, Kris Peeters (CD&V). « Un mystery shopper n’est pas un consommateur normal. Les questions qu’il posera viseront à mettre le commerçant au pied du mur », affirme Karel Van Eetvelt, CEO de l’Unizo.
Par ailleurs l’Unizo évoque l’énorme complexité de la réglementation. « Pour les juristes c’est déjà un casse-tête, d’autant plus pour les commerçants. Il est quasi impossible de connaître toutes les obligations. Un commerçant qui aide aimablement ses clients, mais ne connaîtrait pas une certaine petite règle, risquerait donc une sanction. »
« Il faut absolument éviter que cela ne devienne une chasse aux sorcières », estime Van Eetvelt, tout en ajoutant que « les vrais abus doivent être sanctionnés, car ils entraînent une concurrence déloyale ».