Le groupe d’optique franco-italien EssilorLuxottica a reçu le feu vert de l’Europe : il peut acquérir Grandvision, mais il devra vendre les magasins GrandOptical et Eye Wish.
Position dominante
Le dossier est enfin bouclé : le groupe EssilorLuxottica, connu pour des marques comme Ray-Ban et Oakley, peut racheter les magasins de lunettes Pearle. Mais l’Europe a posé ses conditions : le groupe fusionné devra céder plus de 300 points de vente au total, dont les 35 boutiques GrandOptical en Belgique, les 142 boutiques EyeWish aux Pays-Bas et 174 autres magasins GrandVision et VistaSi en Italie.
C’est à l’été 2019 qu’EssilorLuxottica avait annoncé son intention de racheter son concurrent néerlandais Grandvison pour un montant de 7,3 milliards d’euros. Mais la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager avait ouvert une enquête destinée à établir si le nouveau groupe d’optique n’acquerrait pas ainsi une position trop dominante en Europe. L’opération permettrait en effet à EssilorLuxottica de faire main basse sur la presque totalité de la filière, de la production des verres et montures aux boutiques en passant par les appareils de mesure de la vue.
On a longtemps cru que l’acquisition ne pourrait avoir lieu : après les très mauvais résultats de GrandVision, EssilorLuxottica avait entamé une procédure en référé contre le groupe néerlandais qu’il accusait de ne pas donner assez d’informations sur sa situation pendant la crise sanitaire. GrandVision avait de son côté lancé une procédure d’arbitrage pour contraindre le géant italo-français de la lunette à respecter les conditions d’acquisition prévues.