Près de Lille, Wibra teste son potentiel sur le grand marché français. Le détaillant croit en son concept distinctif et se sent conforté par son succès en Wallonie, mais ne veut pas aller trop loin pour l’instant : « Nous allons d’abord tester ».
Une étape logique
Mercredi matin, un grand nombre de personnes intéressées se sont présentées à la toute première ouverture de magasin de Wibra en France. Il a fallu un certain temps avant qu’elles ne rejoignent les caisses : les acheteurs ont d’abord pris le temps d’explorer l’assortiment. Après tout, Wibra leur est totalement inconnu.
Mais le détaillant est confiant et considère l’expansion en France comme une étape logique compte tenu du succès de la chaîne dans la partie francophone de la Belgique. Les analyses montrent qu’il existe un marché clair pour le concept Wibra en France. Le soutien logistique de la Belgique rend également le lancement dans le nord de la France efficace et rentable.
Le magasin français est pratiquement identique aux succursales belge et néerlandaise en termes d’agencement et d’assortiment. Des différences mineures dans l’assortiment sont dues à une législation différente, par exemple. Certaines marques connues sont absentes : il n’y a pas de bonbons Haribo ni de boissons gazeuses Coca-Cola dans les rayons.
Pour les clients à petit budget et les chasseurs de bonnes affaires
« Nous voulons nous distinguer en présentant un concept clair et simple qui devrait faciliter le choix du chef de famille. Le rapport qualité-prix est très correct et, surtout, il est accessible au budget de chacun. Notre concept comprend différentes gammes destinées à aider les clients à répondre à leurs besoins quotidiens. Nous nous adressons aussi bien au client à petit budget qu’au chasseur de bonnes affaires », explique Claudine Nachtergaele, country manager, qui co-dirige le lancement français depuis la Belgique.
À Lambersart, près de Lille, Wibra a trouvé un bâtiment spacieux et lumineux avec une large façade et une surface commerciale de 540 m². Il s’agit d’un emplacement très visible dans un quartier où les commerces sont nombreux : Action, Zeeman et les supermarchés Carrefour City, Match, Aldi et Lidl se trouvent également à proximité. La recherche d’un emplacement adéquat n’a cependant pas été facile : il y a quelques locaux vacants dans la région, mais les locaux de la taille recherchée par Wibra sont rares.
Des essais d’abord
Cette année, le détaillant signera en principe pour deux magasins français supplémentaires, qui ouvriront au début de l’année prochaine. De préférence dans des lieux différents : un magasin de périphérie et dans un centre commercial, par exemple. Mais le directeur général Bas Duijsens ne veut pas encore être trop ambitieux : « Nous allons d’abord tester ce qui fonctionne ici et ce qui ne fonctionne pas, puis nous ferons des ajustements. »
Après la relance belge et le rachat par trois cadres en 2022, Wibra se sent suffisamment forte pour relever ce nouveau défi. Le discounter, qui a connu une nouvelle année record, se donne les moyens d’investir. Bas Duijsens voit encore beaucoup de potentiel de croissance, non seulement en France métropolitaine, mais aussi aux Pays-Bas et en Belgique. « Aux Pays-Bas, par exemple, un Zeeman possède déjà environ 450 magasins, nous en avons 240. En Belgique, nous n’en sommes qu’à 60. Nous continuons à ouvrir de nombreux magasins ici. »
En décembre, Wibra déménagera même dans un endroit de choix : le discounter a réussi à mettre la main sur les anciens locaux de Bristol dans le Shopping Stadsfeestzaal sur le Meir d’Anvers.