Jeudi dernier, l’affaire Driespoort Shopping est passée devant la cour d’appel. Les parties civiles, parmi lesquelles quelques riverains, soulignent l’absence de permis et exigent toujours la démolition du complexe commercial de Deinze.
Des amendes plus élevées
L’affaire du Driespoort Shopping est ouverte depuis plusieurs années. Les défendeurs, l’entreprise porteuse du projet De Kortrijkse Toren et son gérant, Hendrik De Keukeleire, n’ont pas respecté le délai d’attente de 35 jours après l’obtention d’un permis de construire. En outre, ils ont continué les travaux de construction pendant une période de suspension obligatoire. En première instance, De Keukeleire et le développeur du projets avaient déjà reçu une sanction pénale : ils ont été condamnés à des amendes de 30 000 et 60 000 euros respectivement. Le procureur général réclame à présent des amendes plus élevées, de 150 000 et 300 000 euros respectivement. Le juge tranchera le 9 avril.
Outre l’aspect correctionnel, cette affaire pénale comporte également un aspect de droit civil. Certains riverains demandent l’interdiction immédiate de l’exploitation du bâtiment et du parking, et même la démolition de l’ensemble du complexe dont la présence a, selon eux, toujours été illégale. Selon leur avocat, Pieter Van Assche, il s’agit de « la plus grande violation des règles d’urbanisme qu’il ait vue de sa carrière. »
S’exprimant dans Het Nieuwsblad, De Keukeleire s’est dit très déçu : « Interrogez tous les habitants Deinze, 99,99% d’entre eux sont favorables à ce projet plutôt que de conserver ce site pollué », a-t-il déclaré. « J’ai assaini le terrain, pour un montant de 1,6 million d’euros. Vous voulez que je remette les immondices dans le sol? » Les locataires du complexe suivent l’affaire de très près. Parmi eux figurent des enseignes connues comme Action, Albert Heijn, Atita et Kruidvat.