Des activistes et des employés d’Amazon aux États-Unis et en Allemagne profitent des deux jours du festival des bonnes affaires Prime Day pour se mobiliser contre le géant du e-commerce.
Des grèves
Prime Day a été organisé pour la première fois en 2015 à l’occasion du 20ième anniversaire d’Amazon. En très peu de temps, cet événement s’est transformé en un énorme succès qui génère un chiffre d’affaires de 3,5 milliards d’euros. L’objectif principal d’Amazon est surtout de promouvoir sa formule abonnement Prime qui donne notamment droit à une livraison rapide et gratuite. Aujourd’hui et demain, l’entreprise de Jeff Bezos promet plus d’un million de bonnes affaires à faire dans le monde entier.
Le syndicat Verdi a déjà fait savoir qu’il mènerait des actions en Allemagne, où Amazon dispose de sept centres de distribution (et où les Belges qui ont un abonnement Prime font leur shopping). La principale pomme de discorde est la rémunération des employés. Leurs salaires sont conformes aux rémunérations du secteur de la logistique, tandis que le syndicat se bat pour des salaires conformes à ceux du secteur retail qui sont plus élevés. Le géant du e-commerce prétend que la participation aux grèves est limitée et qu’elle n’aura que peu ou pas d’impact sur les livraisons.
En plus des mauvaises conditions de travail, la protestation aux États-Unis vise également les liens qu’entretient Amazon avec divers ministères impliqués dans la recherche et l’expulsion de migrants illégaux. Amazon Web Services héberge d’énormes bases de données contenant des données personnelles qui seraient utilisées à ces fins. Les militants exigent qu’Amazon rompe tout lien avec les autorités compétentes. Pour renforcer leur contestation, ils ont lancé une pétition qui a depuis été signée par plus de 250.000 personnes.