La chaîne britannique de grands magasins Debenhams, lourdement endettée, a rejeté un plan de sauvetage ultime de Mike Ashley. L’entreprise va donc passer sous contrôle de ses créanciers.
Plan de sauvetage
L’homme d’affaires Mike Ashley était prêt à injecter 200 millions de livres dans l’entreprise. En échange l’actuel directoire aurait dû démissionner et Ashley serait devenu CEO. Le propriétaire de Sports Direct détient près d’un tiers des actions de Debenhams.
Mais son plan de sauvetage ultime a été rejeté. L’enseigne de grands magasins passe maintenant sous contrôle de ses créanciers, notamment des grandes banques et des fonds de capital-risque américains. Ceux-ci tenteront sans doute de vendre l’enseigne au plus vite. Du coup les actions de Debenhams n’ont plus aucune valeur.
Actuellement Debenhams compte 166 magasins, mais projette d’en fermer une cinquantaine. 4.000 emplois seraient ainsi menacés. L’année dernière l’enseigne s’est vu contrainte de lancer plusieurs avertissements sur bénéfice et a essuyé une perte record de 491,5 millions de livres (569 millions d’euros). La dette totale de l’entreprise s’élève à 622 millions de livres (720 millions d’euros). La chute de Debenhams s’explique par la concurrence impitoyable du commerce en ligne et à sa structure de coûts trop élevée.