Au premier trimestre de cette année les dépenses des consommateurs européens en alimentation, boissons et produits de soins n’ont augmenté que de 0,2%. En cause : la date tardive de Pâques, mais également la persistance du faible taux d’inflation.
Inflation quasi nulle
Les chiffres du bureau d’études Nielsen, qui analyse les ventes des supermarchés dans 21 pays européens, révèlent une baisse des volumes de 0,7%, alors que les prix ont augmenté de 0,9%. Par conséquent les revenus à la caisse ont augmenté d’un faible 0,2%, le niveau le plus bas depuis huit ans. A noter que le calendrier défavorable des vacances de Pâques a eu un impact négatif sur la base de comparaison.
« L’inflation des prix est le chiffre important à prendre en considération. La faible croissance des ventes et le recul des volumes sont purement la conséquence du calendrier de Pâques », confirme Olivier Deschamps, Senior Vice President Retailer Services Europe. « La hausse des prix de 0,9% est restée stable comparé au 1% de 2016, ce qui indique que la pression inflationniste sur le marché FMCG européen est limitée. »
Statu quo en Belgique, baisse aux Pays-Bas
En Belgique la croissance nominale s’est établie à 0,0%. Les volumes ont baissé de 0,9% suite à la date tardive des vacances de Pâques, alors que les prix ont augmenté de 0,9%, d’où un statu quo. Aux Pays-Bas les volumes ont reculé de 1,9%, alors que les prix ont augmenté de 1,7%, avec par conséquent un recul des revenus de 0,2%.
La Turquie a enregistré la plus forte croissance des revenus (+11,6%), suivie par la Slovaquie (+3,9%) et la Hongrie (+3,4%). La Grèce par contre affiche la plus forte baisse (-7,3%) : les ventes y sont en déclin depuis fin 2016.
Parmi les cinq plus grands marchés d’Europe occidentale l’Espagne arrive en tête (+2,2%), devançant l’Italie (+0,7%). En revanche l’Allemagne et le Royaume-Uni sont à la traîne avec une baisse de 1,5%.