Coolblue est la preuve que des acteurs étrangers du e-commerce peuvent créer des emplois en Belgique. Cette année, l’entreprise compte en créer au moins 200. En effet : « Ajouter de la valeur au parcours client, c’est plus efficace avec des collaborateurs locaux. »
L’importance du dernier kilomètre
Coolblue vient de publier d’excellents chiffres annuels : en Belgique, le chiffre d’affaires atteint les 309 millions d’euros. Des résultats plus détaillés propres au marché belge n’ont pas encore été divulgués, mais l’entreprise e-commerce souhaite quand même mettre les points sur les i en termes d’emplois. Effectivement, le nom de Coolblue revient invariablement lorsqu’il s’agit d’emplois e-commerce à l’étranger. Matthias De Clercq, manager pour la Belgique, comprend pourquoi mais ne se sent pas concerné : « Près de 200 nouveaux collaborateurs Coolblue nous ont rejoint l’année dernière. Nous allons en engager au moins autant cette année, dont quasi la moitié pour notre service CoolblueBezorgt. D’ici fin 2018, nous serons près de 500 collaborateurs en Belgique. »
Il s’agit d’emplois locaux qui ont généralement un contact direct avec le client, souligne-t-il. « Nous progressons parce que nous ajoutons une telle valeur au parcours client. C’est plus efficace avec des collaborateurs locaux. L’importance du dernier kilomètre va encore accroître. Aujourd’hui, nous rentrons littéralement dans les maisons des gens, c’est là que nous pouvons faire la différence. Même selon les normes Coolblue, les scores NPS de nos livreurs sont particulièrement élevés. »
Il semblerait que la recherche de candidats ne soit pas un problème pour l’instant. « Nous sommes actifs dans un secteur branché, notre entreprise a une culture forte avec une ambiance unique, et aujourd’hui, nous sommes installés dans des bureaux très agréables situés à Berchem, qui, de plus, est très facile d’accès. » Coolblue SA est d’ailleurs une entité distincte qui paie gentiment ses impôts dans notre pays. En ce qui concerne les livraisons en Belgique, l’entreprise travaille en collaboration avec bpost.
Une croissance du côté francophone
Une partie importante de la poursuite de la croissance proviendra du webshop francophone qui se trouve en phase de démarrage. « Nous recrutons de nombreux collaborateurs francophones et bilingues, tant au siège social que pour notre service de livraison. Les volumes sont encore faibles, mais nous prévoyons une forte croissance. » De Clercq n’est pas dérangé par le fait que les acheteurs francophones bénéficient déjà d’une importante offre en ligne : « Dans l’e-commerce, vous devez toujours tenir compte de centaines de concurrents. »
Peut-on s’attendre à des magasins physiques supplémentaires dans notre pays ? « Un Coolblue belge XXL serait fantastique, mais je ne peux rien promettre pour l’instant. Nous avons besoin de tels magasins dans notre parcours client, pour aider les acheteurs à faire des choix. Il vous est impossible de tester des télévisions ou des écouteurs en ligne. A La Haye, par exemple, nous disposons d’une chambre audiostreamer où les clients peuvent comparer différents soundbars à l’aide de différents types de sons. Fantastique. »
L’ouverture d’un magasin francophone serait une suite logique aux démarches entreprises par Coolblue actuellement. « C’est exact, mais nous ne voulons pas uniquement des clients satisfaits, nous voulons également gagner de l’argent. Il est donc encore trop tôt pour ouvrir un magasin de l’autre côté de la frontière linguistique. À Zaventem, nous accueillons déjà des clients francophones. »