En cette période d’incertitude, les consommateurs resserrent les cordons de la bourse. Non seulement l’e-commerce est en berne, mais les consommateurs européens achètent tout simplement moins. Salesforce craint pour la confiance des consommateurs tout au long de cette année.
Baisse de 10 % dans l’e-commerce
L’e-commerce a décroché au premier trimestre. Après les pics de la pandémie, un creux était inévitable. Le chiffre d’affaires des boutiques en ligne a baissé de 10 % en Belgique ; en Europe, la chute atteint même de 13 %. Le recul s’établit à 3 % au niveau mondial, a expliqué Roel Naessens (Salesforce) à HLN.
Et quand ils font quand même des achats, les consommateurs ont acheté moins. Le volume des commandes a chuté de 17 % en Europe, selon le Shopping Index de Salesforce pour le 1er trimestre. L’entreprise y analyse le comportement en ligne de plus d’un milliard de consommateurs dans une soixantaine de pays. En raison de l’inflation, les consommateurs commandent moins d’articles différents auprès de moins de détaillants.
Les perturbations de la chaîne logistique mondiale n’y sont certainement pas étrangères. Au premier trimestre, les retards ont réduit les stocks de jouets et de produits éducatifs de près d’un quart et les stocks d’appareils électroménagers de 12 %, principalement en raison des pénuries de main-d’œuvre en Chine et de la fermeture des ports de Shanghai provoquées par les nouveaux confinements.
Les consommateurs perdent confiance
La faible confiance des consommateurs les incite à faire des économies. Les ventes d’articles d’occasion sur des market places comme Vinted, par exemple, sont en forte hausse, tandis que les paiements échelonnés (Buy Now Pay Later) jouissent d’une popularité sans précédent. Au début de cette année, 9 % des ventes en ligne dans le monde étaient réalisées selon ce système. C’est 20 % de plus que l’année précédente. En Belgique, l’option « Acheter maintenant payer plus tard » a été cochée pour 15 % des achats, en hausse de 41 % par rapport à l’année dernière.
Il est probable que les consommateurs maintiennent ce comportement : Salesforce craint que la confiance des consommateurs reste faible tout au long de l’année. Selon Roel Naessens, ce changement du comportement des consommateurs pourrait même devenir permanent.