Dès mercredi, l’Allemagne imposera à nouveau un confinement, avec la fermeture des magasins, des écoles et des institutions culturelles. Les Pays-Bas lui emboîtent le pas ce soir. Et en Belgique ?
Contaminations et décès en hausse
Dimanche, en Allemagne, la chancelière Angela Merkel a annoncé que le pays entrerait à nouveau dans un confinement strict à partir du mercredi 16 décembre. Cela signifie que tous les magasins non essentiels seront fermés au moins jusqu’au 10 janvier. Seuls les supermarchés, les petits magasins de boissons et d’alimentation, les pharmacies, les stations essence, les kiosques, les banques, les bureaux de poste, les animaleries, les fabricants de vélos et les points de vente de sapins de Noël pourront rester ouverts, rapporte le Volkskrant.
En Allemagne, le nombre quotidien de contaminations est à nouveau en forte hausse après une période de stabilisation. La semaine dernière, le pays a enregistré une moyenne journalière de 169 nouveaux cas de contamination pour 100.000 habitants, bien au-delà de l’objectif de 50 nouveaux cas fixé par la chancelière. Mais plus que le nombre de contaminations, c’est l’augmentation du nombre de décès qui inquiètent les Allemands. Jusqu’à présent, le virus avait causé relativement peu de décès chez nos voisins de l’Est, mais le taux de mortalité a fortement augmenté ces dernières semaines.
Concertation
Lundi, le Premier ministre Mark Rutte a annoncé des mesures plus strictes : un confinement strict imposant la fermeture de tous les magasins non essentiels a commencé dès minuit et s’étendra jusqu’au 19 janvier. Par le passé, Rutte a indiqué explicitement et à plusieurs reprises qu’il suivait également l’exemple allemand pour élaborer sa politique de gestion du coronavirus.
INretail, l’association professionnelle des détaillants, espérait pourtant que les magasins restent ouverts. « Avec la fermeture totale, l’économie sera pratiquement à l’arrêt », déclare un porte-parole. « 800.000 personnes travaillent dans le commerce de détail, et la plupart se retrouveraient chez eux. » Selon l’organisation, il n’est pas non plus avéré que l’augmentation des cas de contamination soit liée aux achats.
Et en Belgique ?
En Belgique, les contaminations ont fortement diminué ces dernières semaines, mais la tendance ces derniers jours serait plutôt à la stabilisation. La plupart des virologues préconisent un respect plus strict des mesures actuelles plutôt qu’une nouvelle fermeture des magasins. « Bien sûr, il faut éviter les afflux dans les rues commerçantes. Pourtant, ce n’est pas là que se cachent les plus grands risques, mais dans nos réunions. Plus que dans les magasins, c’est dans nos foyers que le virus se propage le plus dangereusement. Ce qui se passe derrière notre porte d’entrée est évidemment difficile à contrôler », déclare Steven Van Gucht dans HLN.
Le Comité de concertation se réunira à nouveau ce vendredi. Le Premier ministre, Alexander De Croo, n’est pas favorable à de nouveaux renforcements. « Nous devons tous observer un respect beaucoup plus strict des règles. Il s’agit maintenant de persévérer et de se soutenir. L’objectif n’est pas que chacun choisisse les règles qu’il veut suivre.
Contrôles supplémentaires ?
La fédération professionnelle Comeos craint que les clients allemands et néerlandais ne traversent la frontière dans les jours et les semaines à venir et demande donc à la police d’organiser des contrôles supplémentaires et aux autorités municipales de fournir des stewards supplémentaires pour gérer l’afflux de clients.
« Nous sommes responsables de ce qui se passe dans nos magasins. Il appartient aux autorités locales et aux zones de police de contrôler le flux de clients dans les rues et de veiller à ce que les mesures soient respectées », déclare le PDG Dominique Michel.