Comeos estime que la proposition wallonne visant à interdire totalement les sacs plastiques à usage unique – y compris les sachets ultrafins utilisés pour emballer les fruits et légumes – dans les magasins, n’est pas réalisable.
« Pas d’alternatives valables »
« D’une part, nous sommes obligés, à juste titre, de garantir l’hygiène et la sécurité alimentaire mais, d’autre part, les pouvoirs publics nous en empêchent », affirme Dominique Michel, CEO de Comeos. « Il s’agit d’une situation purement kafkaïenne, cette mesure est tout à fait incompréhensible. Nous demandons donc instamment qu’une concertation soit organisée entre les régions, que les sacs ultrafins pour les aliments frais soient exemptés d’une telle interdiction et que les sacs plastiques qui sont encore distribués aux caisses deviennent payants. »
Dominique Michel souligne également qu’actuellement le nombre de sacs plastiques à usage unique distribués à la caisse a déjà été réduit de 80% depuis 2003 et que l’approche de la Belgique est saluée par l’Europe. « Nous sommes parvenus à remplacer la montagne de sacs plastiques disponibles aux caisses par des alternatives réutilisables, sans l’intervention des pouvoirs publics. Les clients ont d’ailleurs accepté ce changement sans aucun problème : ils utilisent à présent des sacs réutilisables, des caisses pliantes ou des boîtes pour emporter leurs courses. »
Par ailleurs la Belgique a déjà largement dépassé les objectifs européens. Selon Comeos, la proposition wallonne va trop loin. « Il n’existe pas d’alternatives valables pour ces sachets ultrafins », affirme Dominique Michel. « Les sacs en papier sont plus coûteux (ils sont en moyenne 3,6 fois plus chers) et ne protègent pas suffisamment les denrées alimentaires. L’humidité de la viande et du poisson est absorbée et rejetée par le sac en papier qui, par ailleurs, risque de se déchirer lorsqu’il contient des fruits et légumes frais, également humides. D’autre part, nos poids lourds peuvent transporter cinq fois moins de sacs en papier que de rouleaux de sacs plastiques ultrafins. Cela représente donc un surcoût pour le commerçant et une atteinte à la mobilité et à l’environnement. »