Quatre mois après sa nomination en tant que PDG de Carrefour, Alexandre Bompard décroche sa première victoire : un accord avec les principaux syndicats permettant à une trentaine d’hypermarchés, dans un premier temps, d’ouvrir le dimanche.
Double salaire et droit de véto
Depuis plus d’un an déjà – donc bien avant la nomination de Bompard en tant que PDG – la direction de Carrefour négociait avec les syndicats concernant les ouvertures dominicales (jusqu’à 13h, conformément à la législation française). Mais en vain, jusqu’à ce que Bompard relance le dossier il y a deux mois.
Avec succès cette fois, annonce le journal français Le Figaro, puisque deux des principaux syndicats (qui ensemble représentent 53,8% des employés) ont approuvé le projet. L’accord stipule explicitement que le travail dominical doit se faire sur base volontaire, que les employés travaillant le dimanche toucheront un double salaire, que le conseil d’entreprise de chaque hypermarché dispose d’un droit de véto et que Carrefour recrutera du personnel supplémentaire pour les ouvertures dominicales.
Dans un premier temps les ouvertures dominicales concerneront une trentaine d’hypermarchés français sur les 192 hypermarchés que compte le pays. Si ceux-ci donnent leur feu vert, le distributeur est prêt à embaucher 650 personnes supplémentaires. Le projet devrait démarrer début 2018.
Quand il pleut à Paris …
… il bruine à Bruxelles ? « Non, pas exactement », répond Baptiste Van Outryve, porte-parole de Carrefour Belgique. « Nous avons déjà plus de 500 magasins, qui ouvrent aussi le dimanche. Tous sont des magasins franchisés, dont la majorité sous l’étendard Market et Express, mais également un hypermarché, celui de Bruges B-Park. Nos propres magasins ouvrent quelques dimanches par an, mais pas structurellement. A l’exception de l’hypermarché de Coxyde qui durant la saison d’été est ouvert tous les dimanches, spécialement pour les vacanciers.
L’initiative française sera-t-elle suivie par les hypermarchés belges de Carrefour ? « Ne dites jamais jamais, mais pour l’instant en tout cas il n’y a aucune discussion en ce sens avec les syndicats », précise Baptiste Van Outryve.